AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de le_chartreux


Attention, conte enchanteur et objet magique envoûtant.
Ouvrir cet album est comme ouvrir un vieux coffret de chêne sombre et patiné par les années qui seules savent donner au vieux bois ce touché soyeux et glacé inimitable capable dans le même temps de piéger et de réfléchir la lumière…
Ainsi, le plat de couverture est fabuleux. En somptueuses lettres d'or, le titre apparaît avec un T central aux allures de coutelas d'ogre et il surplombe un dessin précis et mystérieux comme ciselé par des orfèvres. Cela tombe à pic car d'ogres il est question ici.
La deuxième et la troisième de couverture qui ne sont pas oubliées sont agrémentées d'un contreplat luxueux aussi doux qu'une mousseline de Mossoul et beau comme un damasquin aux motifs tissés venant de Perse ou de Damas… Vous aurez compris que j'adore ce livre !
Mais un livre n'est rien sans le conte qui l'anime. Et les éditions Soleil dans leur collection Métamorphose ont permis à Hubert (scénario) et Bertrand Gatignol (mise en scène et dessins) de donner naissance à une oeuvre majeure.
Une dynastie d'ogres puissants règne sur une vaste contrée. Ils se repaissent de puissance, de terreur, de viande humaine et de sexe et asservissent quelques humains pour les servir, et d'autres pour s'en nourrir.
Mais il y a la grande Desdée qui par amour de la danse se perdit et déshonora sa famille. le Fondateur qui, bien que semblable aux humains, engendra la race des géants. Il y eu Emione qui, épouse et reine, se sentit destinée à sauver sa famille de son funeste destin et le Roi-Dieu, le plus grand des géants, qui se voulut plus grand encore et immortel jusqu'à devenir l'égal des dieux.
Il y eu aussi Coor, l'explorateur, le seul de sa famille à avoir parcouru le vaste monde au point d'atteindre la connaissance, presque la sagesse, et enfin Eliabaal qui fut surnommé le Roi-Philanthrope parce qu'il prônait la tolérance et en perdit le trône car chez ces gens-là, on n'aime bien les humains que pour s'en repaître.
Et il y eu Petit. Petit, parce qu'il était petit…
Voici enfin un conte cruel, immoral et beau comme je les aime.
Et ce n'est que le tome 1 !
Commenter  J’apprécie          130



Ont apprécié cette critique (13)voir plus




{* *}