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Critique de Musa_aka_Cthulie


Vite lu, et sans doute vite oublié, mais je n'en demandais pas énormément à ce roman. Et je ne pense pas que le but soit d'une grande ambition, sinon de divertir son lectorat. Encore que, maintenant que j'y pense, c'est tout de même Mark Gatiss, scénariste de la série Sherlock avec Cumberbatch et de Doctor Who, qui est l'auteur ; par conséquent, je peux me tromper sur son ambition.

En tout cas, l'intrigue est assez classique, voire très classique, et plus on avance, plus on se rapproche d'une intrigue à la James Bond, avec tous les codes du genre (plan machiavélique, méchant qui cherche à faire mourir le héros lentement et qui raconte sa vie, etc.) Codes avec lesquels Mark Gatiss semble jouer un moment, mais qui le rattrapent au point que ça en devient ennuyeux. Mais ça, c'est sur la fin, et je ferais peut-être mieux de commencer par le début.

Lucifer Box est peintre et agent secret au service de la Grande-Bretagne. Il va devoir découvrir pourquoi deux scientifiques sont morts soudainement, ainsi que démêler une affaire curieuse concernant un ami à lui. Tout en couchant - ou en essayant de coucher - à droite et à gauche. L'intérêt du roman, c'est l'humour britannique avec lequel Mark Gatiss dépeint son héros et ses réactions : imbu de lui-même comme James Bond (on ne peut que penser au film Meurs un autre jour), il ne cesse dès le départ de faire son propre éloge auprès des lecteurs. Ça marche de temps à autre, carrément moins par moments. le cynisme et la goujaterie de Lucifer Box ne le rendent malheureusement pas spécialement intéressant, et c'est sans doute là que Mark Gatiss aurait pu mieux faire. Quant aux références à de nombreux artistes (Millais et Hunt pour les Préraphaélites, Reynolds, El Greco, Caravage, Aubrey Beardsley, et j'en oublie), elles sont un peu énervantes, ça sent le mec élitiste qui veut épater les autres. Or, bon, si on n'est pas féru de peinture, on ne peut pas goûter ces références (à part Caravage, bon), et si on est féru de peinture mais qu'on n'est pas trop égoïste, c'est agaçant. Et en fait, c'est pas spécialement drôle. Heureusement, ça s'atténue avec l'avancée de l'intrigue. Quant à l'aspect steampunk, il faut attendre longtemps pour le voir pointer le bout de son nez, et ça reste finalement assez marginal.

Donc, c'est un roman qui occupe plus ou moins plaisamment quelques heures perdues, qui vise à divertir, et il ne faut pas lui en demander davantage.
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