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Critique de Yoda_Bor


Avec ce premier tome des Épées de Glace, Olivier Gay nous emmène dans un univers de fantasy médiévale, au premier abord tout à fait classique.
Une fois passée la surprise de la mort de la fille d'un baron qui avait le potentiel pour devenir un personnage principal, on assiste à la formation d'un petit duo sympathique cherchant à la venger.
Malhin et Shani peuvent paraitre classiques mais sont loin d'être fades et cette action va entrainer à leur suite bien des bouleversements dans l'Empire puisqu'ils vont impliquer dans leur vengeance Rekk, également connu sous le doux surnom du Boucher.

Remarquablement bien écrit, le roman ne se focalise pas sur eux mais suit également d'autres personnages comme Mondorius, un redoutable stratège, Laath, un petit voleur embarqué dans quelque chose de bien plus grand que lui, Eleon et Comeral, membres de la guilde des chasseurs de primes et bien d'autres encore.
Chacun a ses forces et ses faiblesses et tous les personnages sont bien construits, suivant une logique et cherchant un maximum à protéger leurs intérêts.

Pourtant, si je me suis prise au jeu de cette lecture et que je n'ai absolument pas vu les pages passer, j'en ressors avec un certain sentiment de gêne quant au traitement de la violence.
Rekk est un boucher qui n'a jamais hésité à exterminer des villages entiers et n'en éprouve aucun remords. Il exerce sur les deux petites Malhin et Shani une fascination assez dérangeante puisque ceux-ci en viennent rapidement à envisager la violence comme la meilleure solution.
Enfin, le plus grand reproche fait à l'Empereur Marcus n'est pas que son peuple meurt de faim, mais le fait qu'il préfère construire des hôpitaux et des bibliothèques plutôt que de faire la guerre. La rébellion, la action à laquelle on est censé adhérer en tant que lecteur, est ainsi constituée pour la majorité d'anciens soldats qui regrettent la bonne vieille époque.

Même si cela peut sembler peu important, cette situation m'a rendue un peu mal à l'aise et, de fait, m'a sans doute empêchée de m'attacher à des personnages qui auraient sinon tout à fait sympathiques.
Au moins, on ne peut pas reprocher à Olivier Gay d'être allé dans la facilité et les jeux de pouvoir à la cour m'ont suffisamment intéressée pour que je ne passe pas mon tour sur la suite de cette histoire.
Lien : https://yodabor.wordpress.co..
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