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Critique de bdelhausse


J'ai choisi cette BD un peu au hasard. le dessin (j'ignore quelle technique est utilisée) m'a plu et séduit. C'est prenant, interpellant. Cela m'a agrippé et ne m'a plus lâché. Les dessins pleine page sont vraiment forts. le souci du détail, les petites choses de la vie de tous les jours, les pubs, les produits, etc. Tout cela est bien vu. C'est tiré d'une histoire vraie. Et cela ne m'étonne pas.

Au départ, j'ai été également happé par Bené, cet enfant turbulent, hyperactif dit-on maintenant, cet enfant "à problèmes" pour les enseignants... Sans doute parce j'en ai un à la maison qui n'est pas facile non plus. Sans être agressif comme Bené.

On suit les colères de Bené, l'attachement de son instit qui voit en cet enfant un être qui mérite d'être aidé car il vaut mieux que l'air qu'il donne. La chanson est connue. Bené se promène avec son masque affreux, reflet de ce qu'il perçoit de notre monde d'adultes. Il s'attache à cette instit, la seule qui ait jamais voulu de lui.

Puis cela dérape. En septembre, lors de la réorganisation des classes, Bené hérite d'une nouvelle instit et l'équilibre qui s'était installé est rompu. C'est la dérive, les colères, les bagarres, et l'exclusion de l'école.

Il y a de chouettes moments, comme ces gribouillages enfantins, qui reflètent le chaos dans l'esprit de Bené. Quelques moments attachants aussi, de complicité enfant-instit. L'auteur essaie d'éviter la morale à deux balles, en nous relatant les faits bruts, sans prendre parti... mais d'une part cela manque alors de récit et de tension, et d'autre part il tombe pieds joints dans le cliché de l'exclusion scolaire pour éviter le "happy end"... et en même temps, on récupère cette morale à deux balles, sur l'air du "c'est la faute à la société, au système scolaire".

Autant les 70 première pages sont vraiment accrocheuses, avec une tension, quelque chose qui prend aux tripes, autant les 50 dernières m'ont paru longues et sans trop d'attrait, et je me suis retrouvé à me désintéresser du sort de l'enfant (un comble !). Je reste cependant un grand fan de l'esthétique brute et brutale de ces dessins en noir et blanc.
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