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Critique de ephialte


Gabriel, dit le Poulpe, se rend à Plan-des-Magnades dans le Lubéron où des orphelins doivent être expulsés d'un domaine communal par un maire chantre du profit. A peine installé à l'hôtel il sauve Françoise la jeune serveuse d'une agression par des ouvriers de la mine qui se situe sur le terrain de l'orphelinat. Il leur subtilise un paquet de cocaïne avant une course poursuite qui se termine dans le fossé pour les teutons. Françoise lui présente Manon Urbain la fille de l'ancien maire décédé, et ils apprennent le lendemain par les gendarmes que le patron de l'hôtel a été égorgé.
Le personnage du Poulpe est nuancé, barbouillé d'alcool, touché par la situation des femmes et des enfants, visité par des souvenirs de sa famille, mais retrouve vite sa hargne face à l'injustice incarnée par des nazis décadents dans la démesure. Les résurgences de la seconde Guerre Mondiale sont au centre du récit, les spoliations et les meurtres parmi la résistance, les trahisons et le visage du mal absolu, pathétique diable d'opérette. C'est un polar très classique mais pourvu de la petite touche fantaisiste dans l'action et le contexte un peu surréaliste, riche en rebondissements et teinté d'anarchisme, de cabotinage plus que de noirceur.
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