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Critique de EmyL92


J'ai acheté ce livre un peu par hasard depuis que j'ai découvert sa maison d'édition. Il ne faut pas trop se fier au titre ni à la couverture, pas plus qu'à la 4e de couverture. La « jungle » de Calais est certes présente, mais elle est loin de l'intrigue réelle. Alors si vous attendiez un polar sur les réfugiés ou migrants, passez votre chemin…
Même mal vendu en 4e de couverture, « Sous les pavés la jungle » est néanmoins est excellent bouquin de surcroît très bien écrit. Une histoire d'amitié qui se fait, se défait, se refait entre deux jeunes taulards, Milo et Kevin.
Milo est meurtri par la vie. Son passage en prison, sa rencontre avec Kevin vont le forcer à se pencher sur son passé, à comprendre sa propre personnalité, la raison de ses tourments.
La première moitié du livre, écrite au passé, décrit notamment l'univers carcéral et la difficulté de s'en débarrasser, même quand on le quitte. C'est très réaliste et poignant.
Dans la deuxième moitié, écrite, elle, au présent, on se projette complètement dans la vie de Milo et de ses comparses. Les scènes à l'hôpital sont elles aussi très saisissantes. On souffre avec ces blessés, ces accidentés de la route et surtout de la vie.
Avec l'aide indirecte et involontaire de son « ami » Kevin, Milo va finir par percer le secret de famille qui a conditionné toute sa vie.
Les courts chapitres de la deuxième moitié donnent beaucoup de rythme au récit et la belle plume de Simone Gélin sait nous capter.
Trois ou quatre petits bémols cependant. La ponctuation est très imparfaite. Des virgules où l'on attend plutôt des points pour respirer. Puis l'idylle naissante entre Kevin et une amie de Milo, qui n'est pas très réaliste, on y du mal à y croire…
Ensuite, plus « drôle », l'auteure n'a pas su résister à un américanisme bien connu. L'accident de voiture qui fait des tonneaux puis explose. Non, une voiture n'explose pas après un accident quel qu'il soit. Au pire l'essence répandue peut s'enflammer mais seulement si quelqu'un y met le feu, volontairement ou non, mais là il faut décrire et raconter pourquoi. Enfin, erreur de timing pour le TGV Bordeaux-Paris (p. 180). Même avant l'inauguration de la nouvelle ligne, le train ne mettait pas 4h30 pour joindre les deux villes (départ 20h, arrivée 0h30, « dernier métro »). Un détail. Juste pour rire…
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