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Critique de prune42


La famille Vallat vit à Saint Jean, petit village du Forez, près de Nétrablot (Noirétable) en ce début du XXème siècle. Elle est composée du père, Léon, qui est maçon, de la mère, Maria, grenadière et de la petite Jeanne. Jeanne aime aller à l'école, notamment avec sa tante Aimée qui a quasi le même âge qu'elle. La vie à la campagne simple et plutôt douce est rythmée par les saisons et les cérémonies familiales. Jeanne hésite entre deux métiers : être grenadière comme sa mère, c'est-à-dire brodeuse professionnelle, ou institutrice puisqu'elle a obtenu son certificat d'études. Elle choisit finalement d'être grenadière pour rester près de ses parents. Mais au loin, la guerre la guerre s'annonce et le petit village du Forez est partagé entre partisans du Maréchal Pétain et Gaullistes… Jeanne grandit et devient une jolie adolescente.

En cette période de vacances, bien que n'étant pas une habituée de ce style, j'ai eu envie de changer et de lire un roman terroir. J'ai choisi celui-ci notamment parce qu'il se situe dans ma région, tout proche d'où j'habite et je trouvais intéressant d'en apprendre un peu plus sur un artisanat disparu aujourd'hui et que je ne connaissais pas, celui des grenadières.
J'ai eu beaucoup de plaisir à me replonger dans le passé avec ce roman qui se passe de 1930 à 1950 environ et à vivre de chez moi la vie dans un village forézien.
Ce livre est facile à lire même s'il y a parfois quelques mots compliqués nécessitant le recours à un dictionnaire, et pittoresques avec l'utilisation d'un patois local par moments.
Les personnages sont bien campés et suscitent l'intérêt du lecteur. L'auteur nous décrit parfois des scènes aujourd'hui oubliées comme celle du cochon qu'on tue, une curiosité peut-être pour certains lecteurs du XXIème siècle.
Au début, je trouvais cette vie décrite ici comme simple et plus facile que celle de nos jours sans toutes les complications de notre période mais après réflexion, cette vie était compliquée et précaire en raison de maladies aujourd'hui éradiquées ou traitables alors qu'elles étaient souvent mortelles au début du XXème siècle.
En fin de lecture, j'ai appris que le prêtre dont il est question dans le livre a réellement existé et qu'il a caché pendant l'Occupation une personne en danger, c'est un très beau geste.
Il existe un musée des Grenadières dans les environs d'où se situe l'action du livre, si j'en ai l'occasion j'aimerais bien aller le visiter pour finir de compléter ma lecture.
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