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Critique de BazaR


Ce deuxième opus d'Inifinite Crisis continue de placer les jalons de la nouvelle restructuration multiverselle de la galaxie DC. Il contient la mini-série « Rann-Thanagar War », deux épisodes d'Action Comics (Superman) et la mini-série « Vilains United ». Les évènements présentés dans le premier opus n'ont que peu de conséquences ici.

La première partie nous plonge dans une guerre intergalactique que personne ne souhaitait vraiment. Une puissance maléfique avait transporté la planète Rann (où sévit le héros terrien Adam Strange) dans le système Thanagar (patrie de ces êtres ailés à casque de faucon auxquels Hawkman et Hawkgirl sont apparentés), provoquant la destruction de la planète Thanagar. Rann a aidé à l'évacuation et accueilli les réfugiés ; malgré cela les tensions s'accroissent entre les deux civilisations jusqu'au point de rupture. Puis un jeu d'alliance digne de celui qui a généré la première guerre mondiale étend la guerre à toutes les civilisations galactiques connues.
Et c'est le carnage.
On s'aperçoit cependant rapidement que l'esprit guerrier est distillé chez les thanagariens par un groupe de fondamentalistes religieux (comics ou réalité on n'y échappe pas) adepte d'un dieu de la mort. Semer la mort partout, à l'instar de Thanos, est leur but. Les héros des deux peuples aidés de Green Lantern auront fort à faire pour ramener le calme.
Le récit est épique et de bonne facture, avec de grands moments tragiques, mais un peu difficile à suivre quand comme moi on n'est pas familier avec le bestiaire extraterrestre DC.

Les deux épisodes de Superman forment une introduction amusante à la suite. Superman n'est pas devenu drôle je vous rassure. C'est son adversaire Dr Psycho, une espèce de nain vilain capable de contrôler les esprits, qui est franchement barré. Son duo clown rieur / clown triste avec l'austère Black Adam est tordant.

Mais c'est la dernière partie qui est un monument. Comme le montre la couverture, six parmi les plus célèbres méchants ont décidé de former une Société. Ils proposent aux vilains de les rejoindre en leur vendant une assurance contre l'effacement de leur mémoire que certains héros auraient pratiqué jadis (véridique, voir l'album « Crise d'Identité »).
Les personnages phares de l'histoire sont en fait un petit groupe de vilains qui refusent cette Société et se voient contraint de s'allier pour s'y opposer. Ceux-là ne sont guère connus à part Deadshot. Ils ne disposent pas d'une puissance démesurée. Ils sont en fait très humains, courageux, téméraires, tenaces, et violents, sans pitié, sans compassion. On les voit tenter de faire groupe, se soutenir, et aussi céder à leurs instincts néfastes, se trahir. On a vraiment l'occasion de plonger dans leurs relations et leurs personnalités. C'est époustouflant de qualité. Et l'action est loin d'être en reste : l'horreur va finalement plus loin que dans la guerre galactique car elle nous paraît plus proche.

Les deux séries voient les graines de la reconstruction de la réalité germer doucement : un évènement cosmique dans la première, l'apparition d'un homme connu pour précéder la fin de tout dans la deuxième. Je reste vague pour ne pas spoiler les connaisseurs DC.

Encore trois tome prévus. Chouette !
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