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Critique de umezzu


Fin avril 1945, la seconde guerre mondiale s'achève, les armées russes avancent vers Berlin, la population civile subit les bombardements des orgues de Staline, les bâtiments tombent les uns après les autres. Les derniers nazis exécutent tout homme valide en âge de combattre qui déserterait ou se rendrait. Des cadavres de pendus sont laissés en évidence pour pousser la population à obéir aux derniers ordres des dirigeants nazis.
L'ex-commissaire Oppenheimer est réfugié dans une cave sous une brasserie désaffectée, avec son épouse Lisa. Les journées sont longues, l'attente de la libération finale est grande, mais il faut sortir chaque jour pour aller récupérer de l'eau à la pompe publique. Les risques sont grands. L'angoisse monte, les informations sont parcellaires, mais rapidement il apparaît que les premières troupes russes sont entrées dans Berlin.
Ed le mastard, le truand qui protège Richard Oppenheimer, lui envoie un nouveau compagnon dans son abri en sous-sol : un étrange employé des postes, qui conserve précieusement une valise avec lui. Or, Ed demande justement à Oppenheimer de veiller sur cette valise, qui semble contenir quelque chose de précieux.
Les troupes soviétiques arrivent, alors que les loups noirs, les derniers extrémistes nazis, tentent de mener une guérilla dans les ruines. La violence se déchaîne. Les russes poussés par leur propagande se vengent du peuple allemand en multipliant les viols. En l'absence d'Oppenheimer, sommé de s'expliquer devant un officier russe, Lisa est elle aussi violée.
Le mystérieux visiteur finit par être tué et Oppenheimer doit cacher la valise. Une valise que les troupes d'occupation recherchent elles aussi. Tout comme une bande de déserteurs russes, parias sans morale, et d'une extrême violence.

Derniers jours à Berlin est d'abord et avant tout un récit très documenté sur la chute de Berlin et la vie de la population civile durant les semaines qui ont suivi. En se plaçant au niveau des habitants, et non des dirigeants, le récit gagne en profondeur dans cette époque troublée. La violence des troupes russes à leur arrivée dans la capitale nazie est connue, tout comme les scènes de viols qui se sont multipliées. Le rationnement, les internements expéditifs, le rôle du gouverneur militaire russe dans une transition adoucie, le sont moins. Staline cherchait de toute évidence à imposer l'ordre soviétique avant l'arrivée des alliés occidentaux.
Pour l'anecdote, Gilbers a choisi d'utiliser comme repère temporel les dates de capitulation de l'Allemagne et du Japon ; chaque journée matérialisant ainsi l'attente de ces deux avènements.

Gilbers utilise l'argument d'une enquête, un peu poussive, autour de la valise et de son contenu explosif, pour donner l'image la plus exacte possible de ce tournant de l'histoire. le rideau de fer n'est pas encore tombé sur l'Europe, mais c'est tout comme.
Les amateurs d'histoire y trouveront leur compte. Ceux qui attendent un polar « classique » pourront passer leur chemin, ils vont s'ennuyer.
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