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Critique de iris29


iris29
21 septembre 2023
Est-ce qu'on peut se plaindre qu'un roman est trop drôle ?
( dans le sens où la quantité tue le plaisir.. )

Avant de parler du style , un petit mot sur l'histoire...
Sur L'A16, près du village de Saint Folqiuin, quatre hommes et une femme ont disparu, ça a fait la une des journaux. Aussi lorsque qu'une femme se présente au bureau de la détective privée Dunkerquoise, Virginia Valmain, elle et son équipe s'empressent d'accepter la mission, qui sera une formidable vitrine s'ils la résolvent .
SI....
Pour se faire , Virginia est accompagnée de sa tante (surnommée Mère-Grand), d'un grand black surnommé Lao-Tsé (à cause de ses citations), et de Curly (surmommé comme ça à cause de ses attributs masculins). Arrivés sur place, ils seront aussi aidés par deux policiers (dont l'inspecteur Adam avec qui Virginia a partagé quelques moments intimes ).

Ça a l'air bien policé ,dit comme ça, bien conventionnel, bien sage, sauf que sous la plume de Maxime Gillio, ça va être un feu d'artifice de réparties, de comique de situation etc...), tellement que ça m'a lassée, je n'aurai jamais cru pouvoir dire ça un jour !
Mais tout est dans le dosage. Dans le casting. On a la belle gosse Virginia, le beau gosse, Adam, la moche en la personne de la vieille tante, homo, le black grand et costaud mais pas très futé même s'il est sensé avoir une mémoire phénoménale...
Mais c'est trop ! Trop caricaturé, trop "agressif", trop bizarre, car il n'y a pas d'élément, de personnage neutre. Tous agissent ou parlent de façon outrancière. La vieille tante râle trop fort et a une arme de destruction massive toujours à portée de main, puisqu'elle est capable d'empuantir tout un wagon avec ses pets... (Bon, moi ce genre de ressort comique, ça me laisse de marbre. J'ajouterai même que je trouve ça "école maternelle " et vulgaire", mais d'autres apprécieront et il en faut pour tous les goûts... et bla bla bla ! )
La tante jure comme un charretier, Virginia n'est pas en reste, Lao-Tsé nous cite des perles philosophiques presqu' à chaque réplique.
Des personnages secondaires surjouent (les cathos coincées, les étrangéres cruches, les énervés). Tout est survolté.
MAIS, je dois reconnaitre que Maxime Gillio fait preuve d'une immense inventivité narrative, puisque ce n'est pas lui l'écrivain, mais le personnage principal de Virginia, qui écrit en même temps qu'elle pense et agit, et ça donne des passages très amusants où le lecteur est pris à parti.

Décapant, original, frappé, jubilatoire, étonnant, dingue, amusant, très personnel, voici le style Gillio. Avec un peu d'outrance et un chouïa parfois de vulgarité. Ça passe ou ça casse, moi ça m'a lassée, même si je reconnais l'extrême habileté du (vrai !) narrateur Maxime Gillio .

De lui, j'avais adoré "Thérapie du crime , "co- écrit avec Sophie Jomain...
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