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Critique de oran


Quelques villages perchés bien réels (Sault, Banon, Vachères …), d'autres fictifs, reimaginés, que l'on croit reconnaitre (Simiane, Ongles , Revest du Bion…) composent le décor pittoresque de ce roman pastoral dans lequel Giono raconte la Terre, qui se meurt, abandonnée, désertifiée par ses habitants. Ceux qui restent, bien peu, très peu, sont endurcis jusqu'à la corne, violents, jamais méchants car chez eux, demeurent un petit bout de chair fragile, une parcelle d'âme encore tendre, un coeur qui ne s'est pas complétement fermé, sclérosé et qui vont permettre de reprendre souffle, d'y repuiser vie.
Dans Aubignane, ne restent, après le départ de Gaubert, 80 ans, qui fut forgeron que Panturle, un sauvage, un peu fada, qui vit de braconnage et la vieille Mamèche qui quitta un jour son Pièmont natal ( un clin d'oeil aux origines paternelles de Giono ) pour connaître ici une vie de malheur .
Mamèche veut trouver une femme à Panturle. C'est pourquoi, à son tour, elle abandonne sa bicoque. Effectivement, une femme va arriver. .
Grâce à Arsule, Panturle se sociabilise, reprend goût à la vie,Il va devenir père. Grâce à sa vitalité retrouvée, à son labeur , la terre se régénère, redevient nourricière ,le village lui aussi reprend vie et se repeuple petit à petit .
Un roman métaphorique , tout en force, une plume qui raconte ce pays qui avait pour nom "Basses Alpes" ( appellation modifiée en Alpes de Haute Provence car jugée désobligeant), austère et rigoureux , plein de lumière , de vent ,d'humanité de fraternité.

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