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Critique de Floccus


Lire Giono et ne plus jamais écrire de critiques… le saisissement est tel, le bonheur littéraire si complet que ce serait un coup à se taire pour un bon bout de temps.

« le vent entre dans son corsage comme chez lui. Il lui coule entre les seins, il lui descend sur le ventre comme une main; il lui baigne toutes les cuisses, il la rafraîchit comme un bain. Elle a les reins et les hanches mouillés de vent. » (79)

J'ai vécu ce livre dans ma chair, regardant l'horizon sans fin du plateau où « on jette les pierres en l'air, rien que pour les voir monter » (81). J'ai reconnu ce vent fripon dont Anne Sylvestre avait déjà très bien parlé dans sa chanson « La femme du vent » et qui est ici campé avec une sensualité vibrante. J'ai retrouvé les chants navajo sur la beauté. Je peux penser à ce pays comme j'évoquerai des gens que je connais, me demandant, incidemment, au cours de la journée, ce qu'ils deviennent… tiens, il faudrait peut-être reprendre contact avec eux…

« le vrai, c'est qu'ils ont soif d'être seuls dans leur silence. Ils ont l'habitude des grands champs vides qui vivent lentement à côté d'eux. »(198)

La littérature, la réalité, l'imaginaire, la vie de la conscience, la construction de soi qui est faite d'histoires, laissons-nous glisser entre leurs frontières floues…
Lien : http://versautrechose.fr/blo..
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