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Critique de marcphalippou
J'en avais entendu parler mais connaissais mal cet épisode de notre histoire. Paradoxalement je dirais après avoir lu cette intégrale, on m'avait plus parlé de la Commune de Paris 40 ans plus tard que de la Révolte des Canuts à Lyon en novembre 1831. Et pourtant !
Si Karl Marx verra plus tard dans ces évènements le premier mouvement de révolte ouvrière de l'histoire, dès leur époque, Anselme Pétetin, un des héros du roman graphique de Christophe Girard, est clair : "ce n'était pas une révolution politique qui s'achevait, c'était une révolution sociale qui commençait." le récit débute d'ailleurs à l'automne 1831 quand Pétetin est nommé directeur du journal le Précurseur à la suite de Morin.
Christophe Girard excelle dans ce récit choral où chaque volet du triptyque illustre un temps fort du mouvement : la montée de la révolte et son éclosion, l'affrontement et la fin du mouvement. Il campe les lieux avec simplicité mais précision, nous fait vivre les évènements heure par heure, et donne à chaque personnage, du plus anonyme au plus célèbre - Hugo, Dumas, Louis-Philippe et d'autres sont au générique - sa parole et ses traits les plus affûtés.
Loin de nous perdre, l'incroyable galerie de personnages nous rattache à la vraie vie, celle des ateliers comme celle des états-majors. le récit, plein de rythme et de sens - de sang aussi dans le 2ème volet - nous entraîne et nous prend. On a souvent le souffle coupé mais on est toujours au plus près de chacun, plein d'empathie et de compréhension. Une superbe réussite.
Si Karl Marx verra plus tard dans ces évènements le premier mouvement de révolte ouvrière de l'histoire, dès leur époque, Anselme Pétetin, un des héros du roman graphique de Christophe Girard, est clair : "ce n'était pas une révolution politique qui s'achevait, c'était une révolution sociale qui commençait." le récit débute d'ailleurs à l'automne 1831 quand Pétetin est nommé directeur du journal le Précurseur à la suite de Morin.
Christophe Girard excelle dans ce récit choral où chaque volet du triptyque illustre un temps fort du mouvement : la montée de la révolte et son éclosion, l'affrontement et la fin du mouvement. Il campe les lieux avec simplicité mais précision, nous fait vivre les évènements heure par heure, et donne à chaque personnage, du plus anonyme au plus célèbre - Hugo, Dumas, Louis-Philippe et d'autres sont au générique - sa parole et ses traits les plus affûtés.
Loin de nous perdre, l'incroyable galerie de personnages nous rattache à la vraie vie, celle des ateliers comme celle des états-majors. le récit, plein de rythme et de sens - de sang aussi dans le 2ème volet - nous entraîne et nous prend. On a souvent le souffle coupé mais on est toujours au plus près de chacun, plein d'empathie et de compréhension. Une superbe réussite.
