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Critique de thimiroi


Si comme moi vous avez aimé le magnifique Salammbô de Gustave Flaubert, vous aurez plaisir à lire le premier volume de la trilogie carthaginoise de Patrick Girard.
Bien sûr, le roman en question n'a pas la splendeur du chef d'oeuvre de l'illustre Gustave, mais il constitue un page-turner attrayant qui nous présente l'enchaînement des événements de manière tout à fait crédible (l'auteur est historien de formation).
Patrick Girard a intitulé sa trilogie « Le roman de Carthage », mais il faudrait peut-être la nommer plutôt « La tragédie de Carthage » , car elle raconte comment cette cité, l'une des plus florissantes de l'Antiquité, a été complètement anéantie par Rome : la ville a été rasée, ses habitants massacrés ou réduits en esclavage, son sol rendu stérile.
Cette trilogie raconte donc les guerres puniques qui ont opposé Carthage à Rome, des guerres qui voient l'affrontement non seulement de deux cités, mais également de deux types de civilisation : d'une part Carthage, dont la prospérité est essentiellement fondée sur les échanges commerciaux grâce aux comptoirs qu'elle a établis autour de la Méditerranée, et d'autre part Rome qui s'enrichit par la guerre et la conquête.
Et cette trilogie carthaginoise le fait de manière particulièrement vivante en nous présentant les hauts faits des membres les plus éminents de la puissante famille des Barca, à commencer par Hamilcar, le père d'Hannibal et de Salammbô.
Le roman met en scène Hamilcar durant trois périodes déterminantes : la première guerre punique, la révolte des mercenaires et la conquête de l'Espagne, rendue nécessaire pour payer aux Romains un lourd tribut.
C'est un personnage d'une grande noblesse que nous dépeint l'auteur : courageux, fidèle à ses amis, respectueux de la parole donnée, habile tacticien lors des différentes campagnes militaires, mais intransigeant et dépourvu de l'habileté politique de son père Adonibaal.
Car le roman nous présente également certains comportements qui ont joué un rôle non négligeable dans la défaite carthaginoise : les divisions provenant de rivalités entre les différentes factions, l'incompétence des généraux choisis souvent pour leur appartenance à certaines grandes familles, l'ingratitude et la jalousie envers les généraux vainqueurs, l'avarice des riches qui pousse les mercenaires à la révolte…
Hamilcar redonne de l'espoir à sa cité en conquérant l'Espagne, mais il meurt de manière complètement inattendue ; c'est désormais à son fils Hannibal d'écrire une nouvelle page (et quelle page !) de l'histoire carthaginoise et de la geste des Barca...
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