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Critique de Alfaric


Après ses "X-Men" médiévaux, le très sympathique Thierry Gloris nous offre des "Avengers" de la Belle Epoque. Oui, en associant un dandy et une strong independant woman , on se cache pas une seconde de franciser la série culte "Chapeau melon et Bottes de cuir" !
D’un côté on pioche chez Gaston Leroux, Maurice Renard et Conan Doyle, et d’un autre côté on pioche chez dans le fantastique à la Edgar Allan Poe plein de spirites, de fantômes, de freaks et de Grand Guignol… Du coup on est quelque part entre "Maigret" et "Penny Dreadful" : c’est d’une grande coolitude, et pour ne rien gâcher on assiste à un déluge de clins d’œil à la culture populaire et on fait la part belle à l’humour avec quelques bon vieux dialogues à la Audiard ! Bon après, c’est parfois aussi un peu baroque, voire un peu barré... blink

Les dessins tantôt colorés tantôt sépias de Jacques Lamontagne sont très agréables, malgré des expressions faciales parfois un peu bizarre (peu de différence entre Flora qui kiffe la conduite à grande vitesse et Nadège Faval qui kiffe la strangulation de sa patronne) et le fait que personnellement je ne soit pas super fan du look de hobbit d’Hugo Beyle… Par contre c’est ici aussi un plaisir que de dénicher les références à telle ou œuvre célèbre de la culture populaire dans telle ou telle mise en scène. (Notons aussi à partir du tome 3 l'arrivée de Lorien Aureyre à la colorisation pour alléger le travail du dessinateur)


Dans ce tome 3, Flora Vernet et Hugo Beyle, désormais associés pour le meilleur et pour le pire, sont dans la dèche. Ils sont tellement dans la dèche qui n’hésite pas à rejoindre Lille pour prendre l’affaire du dénommé Ours-Espiègle qui les engage pour retrouver Loup-Gris, le fantôme de son frère décédé qui a disparu… Pendant le même temps, Auguste Dupin et Georges Nimber utilisent les techniques d’investigation les plus modernes pour remonter la piste d’un redoutable serial killer exsanguinant ses victimes !
J’ai passé un bon moment, mais j’ai trouvé l’ensemble un peu un ton en dessous. On tourne un peu en rond dans le monde des freaks cher à ce bon vieux Barnum, occasion pour les auteurs de réaliser moult clins d’œil ("Metropolis" et "Indiana Jones" par exemple…), et puis on consacre pas mal de pages au vaudeville avec Hugo le séducteur coincé entre Gaspard le culturiste jaloux et Carmen la vamp à barbe. De plus, les deux enquêtes séparées ont moins d’interactions que dans le premier diptyque… Mais surtout, tout est spoilé dès la première page donc suspens et rebondissements sont rapidement éventés au-delà du bel hommage au célèbre film de Friedrich Wilhelm Murnau.
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