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Critique de karen_univers


ATTENTION : roman à ne pas mettre entre toutes les mains ! Pédophilie, rite satanique, sacrifices humains, violence... Ce n'est pas pour rien que ce type d'oeuvre est classé +18 ! Hansel et Gretel est sans aucun doute le roman le plus trash que j'ai lu de la saga à ce jour. Je n'étais pas prête psychologiquement à ces premières pages qui ne nous épargnent pas ! Très vite, la messe est dite, et je me suis blindée psychologiquement pour aller jusqu'au bout de ma lecture.

Honnêtement, je ne comprend pas la polémique qui a été faite autour de ce livre. Les contes interdits n'ont pas pour vocation d'être adressés à un tout public, mais bien à un public averti, et interdit au moins de 18 ans. J'insiste sur ce point car il est navrant de savoir que les gens ne prennent plus la peine de regarder 2 secondes les livres qu'ils achètent ou de contrôler ce que leurs enfants lisent. En aucun cas Yvan Godbout ne fait l'apologie des termes qu'il a choisi d'aborder dans Hansel et Gretel. Au contraire, il faut voir cela comme une dénonciation car ce genre de choses existe ! Rappelons-le, Les contes interdits sont catégorisés dans la section horreur/épouvante et tous les sous-genres que cela regroupe. Ils sont non-censurés, ils sont crus, ils sont dérangeant, choquant, et j'en passe. C'est le but ! Mais si vous vous estimez beaucoup trop sensibles, passez votre chemin et laissez les quelques courageux (ou dérangés du bocal) apprécier ce roman à sa juste valeur !

Hansel et Gretel est très hard dans son récit. Yvan Godbout ne mâche pas ses mots. Tout y est pour que les différentes scènes se déroulent devant nos yeux. L'ambiance anti conte de fée est angoissante, et je pense qu'en tant que lecteur on est davantage touché ou sensible car nos protagonistes principaux sont des enfants. On ne peut pas s'empêcher de compatir envers Jeannot et Margot (Hansel et Gretel dont les prénoms ont été modifiés pour coller à l'ère contemporaine) qui vivent des atrocités qu'aucun enfant ne devrait subir. Outre les détails que je préfère passer sous silence afin de ne pas spoiler de potentiels lecteurs, ni heurter la sensibilité des lecteurs de chroniques, on retrouve malgré tout la trame du conte original. La touche fantastique apportée à une histoire censée se dérouler dans le monde réel, est pertinante et bien exploitée par l'auteur, et permet de prendre un peu de distance au récit.

Yvan Godbout alimente l'espoir d'une fin heureuse pour nos deux jumeaux. En tant que lecteur, on ne peut qu'espérer que celle-ci le soit parce qu'on ne peut pas envisager qu'il en soit autrement. Aussi, on se laisse donc embarquer dans cette terrible histoire où on oscille entre l'envie de continuer et celle de tout arrêter pour faire cesser l'horreur et les nausées qui nous prennent aux tripes et au coeur - mais en même temps, on n'a pas envie de laisser ces enfants là, en plein désastre !

Pour ce qui est du langage québecois, j'avoue qu'il m'est complètement passé par-dessus... Habituellement, lorsqu'il y en a de trop, ça me dérange un peu dans ma lecture - faute d'habitude, et parfois de compréhension, je le reconnais - mais là... J'étais tellement à 1000 lieux de faire attention à ça. le récit était beaucoup trop choquant et prenant que je suis passée à travers les expressions québecoises qui parfois se dressent comme une barrière de langage.

Est-ce mal de dire que j'ai apprécié ce tome ? Parce que c'est sans doute le plus trash que j'ai lu jusque lors ? Je n'en sais rien, mais en tout cas, ce serait mentir de dire que je n'ai pas aimé ma lecture - et je ne pense pas que je sois folle, ni même détraquée ou tout autre adjectif qui pourrait traduire une quelconque déviance mentale. Je suis bien contente que la réedition en relié ait eu lieu car il aurait été dommage que les lecteurs appréciant la saga soient privés d'un roman qui fait vivre des émotions aussi fortes et aussi puissantes !
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