>
Critique de Adolina
Lorsque j'ai entendu parler pour la première fois du livre « Les enfants de Willesden Lane » de Mona Golabek, je me suis dit que ce roman était fait pour moi ! Je me suis dépêchée de l'acquérir, de le lire et… je ne me suis pas trompée, cette histoire m'a bouleversée ! Ce livre a été un très grand coup de coeur, il m'a émue aux larmes, et quelques heures après l'avoir refermé, j'étais encore sous le choc. Il m'a éclairé sur des aspects de la Seconde Guerre Mondiale que j'ignorais, mais aussi, dans un tout autre genre, sur ma manière d'appréhender le piano. Je développe.
Il s'agit d'un témoignage, comme le confirment les quelques photos au milieu du livre qui enrichissent le texte, ainsi que l'épilogue et la note finale de l'auteur. Il raconte l'histoire extraordinaire de Lisa Jura, une jeune juive Autrichienne, réfugiée à Londres grâce au Kindertransport lors de la Seconde Guerre Mondiale, sauvée par ce moyen de l'holocauste dont ont été victimes les siens. A quatorze ans, elle est séparée de ses parents et de ses deux soeurs, et envoyée dans pays dont elle ignore tout, livrée à elle-même. Elle atterrira au 243 Willesden Lane, dans un foyer de Juifs réfugiés, où elle tissera des liens uniques et solides avec ses camarades. Sa force, son courage, son audace, sa persévérance, un petit peu de chance et son talent pour le piano seront des atouts considérables qui l'aideront à survivre. Véritable Espoir du foyer, elle sera celle qui mettra du baume au coeur à toutes ces âmes meurtries par la guerre, par les pertes subies, et des sourires sur chacun de leur visage.
Nous vivons et voyons la guerre à travers son regard d'adolescente puis de jeune femme. Elle en a une vision juste, car elle est confrontée au conflit, mais sa perception est aussi naïve : Lisa Jura suit en premier lieu la progression Allemande à la radio, puis elle se retrouve directement sous les bombes, lorsque Londres est attaquée. Mais à aucun moment elle n'est en mesure de comprendre l'horreur qui se trame derrière les lignes Allemandes, de réaliser l'ampleur de la menace qui pèse sur les siens et les souffrances qu'ils endurent. Elle va devoir vivre pendant plusieurs années, réussir à affronter le quotidien dans l'ignorance totale du sort de ses parents. Son don pour le piano va être son exutoire, elle va s'y consacrer corps et âme, avec force, avec détermination, s'éreinter les doigts sur du Chopin, du Beethoven, du Debussy… jusqu'à la consécration de ses efforts.
C'est un récit particulièrement poignant et les émotions ressenties sont renforcées par la véracité des propos. Ce n'est pas une fiction mais une histoire vécue par des êtres humains pour lesquels on ressent une grande empathie. L'écriture de Mona Golabek est de qualité pour un roman jeunesse. Je n'hésiterais pas à dire que c'est une lecture aussi bien à destination des adolescents qu'à destination des adultes tant le style est mature et lucide. Pas de niaiserie, on ne sombre pas dans le mélodrame, c'est un récit sincère et vibrant qui nous bombarde d'émotions à l'état pur.
Une magnifique découverte que je recommande à tout le monde, mais peut-être en particulier aux mélomanes.
Lien : http://www.livressedesmots.c..
Il s'agit d'un témoignage, comme le confirment les quelques photos au milieu du livre qui enrichissent le texte, ainsi que l'épilogue et la note finale de l'auteur. Il raconte l'histoire extraordinaire de Lisa Jura, une jeune juive Autrichienne, réfugiée à Londres grâce au Kindertransport lors de la Seconde Guerre Mondiale, sauvée par ce moyen de l'holocauste dont ont été victimes les siens. A quatorze ans, elle est séparée de ses parents et de ses deux soeurs, et envoyée dans pays dont elle ignore tout, livrée à elle-même. Elle atterrira au 243 Willesden Lane, dans un foyer de Juifs réfugiés, où elle tissera des liens uniques et solides avec ses camarades. Sa force, son courage, son audace, sa persévérance, un petit peu de chance et son talent pour le piano seront des atouts considérables qui l'aideront à survivre. Véritable Espoir du foyer, elle sera celle qui mettra du baume au coeur à toutes ces âmes meurtries par la guerre, par les pertes subies, et des sourires sur chacun de leur visage.
Nous vivons et voyons la guerre à travers son regard d'adolescente puis de jeune femme. Elle en a une vision juste, car elle est confrontée au conflit, mais sa perception est aussi naïve : Lisa Jura suit en premier lieu la progression Allemande à la radio, puis elle se retrouve directement sous les bombes, lorsque Londres est attaquée. Mais à aucun moment elle n'est en mesure de comprendre l'horreur qui se trame derrière les lignes Allemandes, de réaliser l'ampleur de la menace qui pèse sur les siens et les souffrances qu'ils endurent. Elle va devoir vivre pendant plusieurs années, réussir à affronter le quotidien dans l'ignorance totale du sort de ses parents. Son don pour le piano va être son exutoire, elle va s'y consacrer corps et âme, avec force, avec détermination, s'éreinter les doigts sur du Chopin, du Beethoven, du Debussy… jusqu'à la consécration de ses efforts.
C'est un récit particulièrement poignant et les émotions ressenties sont renforcées par la véracité des propos. Ce n'est pas une fiction mais une histoire vécue par des êtres humains pour lesquels on ressent une grande empathie. L'écriture de Mona Golabek est de qualité pour un roman jeunesse. Je n'hésiterais pas à dire que c'est une lecture aussi bien à destination des adolescents qu'à destination des adultes tant le style est mature et lucide. Pas de niaiserie, on ne sombre pas dans le mélodrame, c'est un récit sincère et vibrant qui nous bombarde d'émotions à l'état pur.
Une magnifique découverte que je recommande à tout le monde, mais peut-être en particulier aux mélomanes.
Lien : http://www.livressedesmots.c..
