Un dessin au couleur sépia, au trait brut, avec des effets d'estampages, un peu flou, brumeux,
Jorge Gonzalez nous entraîne dans les brumes des cités argentines au son de la musique et des danses, de tango bien entendu. Il nous décrit un monde qui est comme cette danse, improvisée, au sens où les pas ne sont pas fixés à l'avance pour être répétés séquentiellement, mais où les deux partenaires marchent ensemble vers une direction impromptue à chaque instant. Nous, le lecteurs, nous nous laissons entraîner par les images, l'auteur dirige la danse, avec comme trame, une histoire de migrants d'origine italienne, étalée sur 50 ans, les années de dictatures, des migrants qui vivent de la musique. N'allez pas y chercher un récit romanesque, de tragédie, de dramaturgie, c'est juste une ambiance, une atmosphère, une vie ordinaire, deux pas en avant, trois pas en arrière, comme une vie d'Argentins au XXe siècle. Cet aspect “impromptu” peut dérouter, personnellement, j'ai aimé. Cela laisse un ressenti un peu flou, mais c'est bien de cela qu'il s'agit, le flou du tango, le flou de ce pays étrange, dépaysant.
https://www.youtube.com/watch?v=lI9lzb-r73k&ab_channel=PedroGiraudo
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