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Critique de Meps


Plus j'avance dans les tomes et plus je retrouve le plaisir de mes lectures d'enfant. Je suis à peu près sûr d'avoir déjà lu celui-ci alors que les premiers ne m'avaient pas laissé trop de souvenir. La collection de casques d'Obelix, le passage dans les bains romains ont réveillé ma mémoire !

Comme à chaque tome, de nouveaux personnages récurrents font leur apparition. Agecanonix remplace Obélix au magasin de menhir, même s'il n'est pas encore nommé. le barde Assurancetourix est totalement au centre de l'histoire et parodie de nombreuses chansons connues à la sauce gauloise (Menhir montant pour Ménilmontant à titre d'exemple). Les pirates sont croisés pendant le voyage aller et retour (mais on ne fait qu'entendre la vigie à l'accent si caractéristique, pas de représentation graphique, peut-être par peur des foudres d'anti-racistes... Bizarre...). Nos héros découvrent Rome et son côté grandiose, ils annoncent en y partant qu'il n'en laisseront que des ruines en repartant.

Le tandem de héros trouve son rythme de croisière, gaffes d'Obélix suivies de colères d'Astérix. Les gags s'enchainent, l'histoire devient plus dense, César refait une apparition et risque de ne plus oublier ces deux Gaulois venus le défier jusqu'au Colisée. le récit fait réfléchir sur l'esclavage, avec le parallèle de l'esclavage moderne du salariat bien illustré par le marchand phénicien. Sous ces allures bonasses, la série ne se prive pas de dénonciations certes légères mais il faut se rappeler qu'on est en 1962 lors de la première publication, donc assez précurseur !

Côté dessin, le trait est désormais plus affirmé et les héros prennent leur forme définitive. Plus de couacs graphiques que j'avais pu observer quelquefois dans les ouvrages précédents, c'est le tome de la maturité ! Obelix a clairement atteint son poids de forme, Rome est particulièrement bien dépeinte par Uderzo, notamment au point de vue architectural, malgré le trait qui reste comique.

Pour l'humour, l'anachronisme se mélange à une volonté de vérité historique. Les Habitations Latine Mélangées permettent ainsi à nos deux gaulois de découvrir certaines spécificités de la vie dans les grandes métropoles. La récurrence du gag sur le chant atroce du barde est exploitée jusqu'à la corde, mais parvient à ne pas lasser ! Bref, la série garde malgré les années toute sa modernité... enfin en tout cas pour ceux qui l'ont découverte enfin, je tenterais l'expérience avec mon fiston quand il aura l'âge pour voir concrètement ce que la nouvelle génération peut en penser.
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