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Critique de CelineGe


Continuant ma découverte du monde du polar, grâce au challenge chez Delph, j'ai sélectionné ce titre de Batya Gour, une auteur israélienne, uniquement pour le décor, le cadre original dans lequel se déroule l'enquête criminelle : un kibboutz.
Un peu un mystère pour moi... je sais qu'il est question de vie en communauté et de collectivisme, d'exploitation de la terre, de pionniers du sionisme mais ça reste assez flou pour moi.
Alors ce livre, je l'ai pris comme une excellente occasion de me renseigner sur le sujet tout en explorant le genre policier.

Osnat, la secrétaire d'un kibboutz (rang important) vient de mourir à l'infirmerie dudit kibboutz où elle venait d'être admise quelques heures plutôt pour une soi-disant pneumonie.
L'autopsie révèle très vite qu'elle a été empoisonnée par un insecticide.
Le commissaire Michaël Ohayon, un personnage récurrent de l'auteure, nouvellement promu au sein d'une unité spécialisée dans les crimes graves, est chargé de l'enquête. Il s'avère qu'une personnalité du pays est mêlée à l'affaire : un député qui entretenait une liaison depuis peu avec la défunte.

Vous pourriez penser que je viens de vous résumer les premières pages du livre.
Que nenni !
Le commissaire Ohayon et ses collègues n'entrent en scène qu'au bout de 120 pages, soit à un quart du livre.
Surprenant.

Dès le début, Batya Gour immerge son lecteur dans l'ambiance du kibboutz riche, qui ne vit plus de l'agriculture mais qui fait fortune en fabriquant en exclusivité un produit anti-ride.
Le narrateur est externe et suit les pas de Aharon Meroz, le fameux membre de la Knesset, qui fait son retour au kibboutz juste le temps d'assister à une fête traditionnelle.
Le kibboutz qui l'avait accueilli étant enfant, tout comme Osnat (la morte), avec qui il a été élevé au sein de la famille de Moysh, l'actuel directeur du kibboutz.
Aharon a quitté le kibboutz à 24 ans, pour poursuivre des études de droit, ou par dépit amoureux, ou un peu les deux. Il a réussi à l'extérieur et n'est jamais revenu vivre au kibboutz. Lui qui n'était pas né à l'intérieur n'a pas été gagné par ce sentiment d'appartenance unique qui unit les kibboutznikim entre eux, contrairement à Osnat qui, elle, est restée, s'est y largement investie et a nourri de grands espoirs de changements.

La première centaine de pages est donc entièrement vouée à planter le décor et les personnages.
À ce titre, j'ai apprécié tout ce que j'ai appris sur la gestion d'un kibboutz, les enjeux actuels entre volonté de s'ouvrir à un certain individualisme (prendre ses repas chez soi, le coucher familial) d'un côté et l'envie de respecter le fonctionnement traditionnel de la communauté collectiviste (les repas pris ensemble, les enfants dorment ensemble, en dehors de la famille).
Par contre, pour qui s'attendait à être plongé directement au coeur de l'intrigue, c'est loupé !
Oui, ce polar n'a rien d'hyper captivant au niveau de l'enquête policière, qui n'est somme tout qu'un prétexte à un état des lieux des kibboutzim, oscillant entre traditionalisme et modernité.

critique complète sur mon blog, merci
Lien : http://linecesurinternet.blo..
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