AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Colchik


Un gros livre de Batya Gour qui conjugue autour du personnage central de Michaël Ohayon une intrigue policière, une obsession de paternité et une histoire d'amour. le mélange des genres n'est pas toujours heureux et le rythme de l'ouvrage en pâtit.
La famille van Helden ne vit que par et dans la musique. le père, Félix, a longtemps tenu une boutique d'instruments de musique très réputée. L'aîné des fils, Théo, est le directeur de l'orchestre philharmonique de Jérusalem et poursuit une carrière internationale de chef d'orchestre. Gabriel, son frère, est un passionné de musique baroque et essaie de mettre en place un orchestre afin de promouvoir cette musique auprès du grand public. Quant à Nita, la dernière enfant de Félix, elle est violoncelliste.
Michaël Ohayon fait la connaissance de Nita, sa voisine, en recueillant un soir de fête, un bébé abandonné dans une dépendance de son immeuble. Aussitôt une idée s'impose à lui : adopter l'enfant en formant un couple fictif avec Nita. Bien des obstacles s'opposent à la réalisation de ce projet fou, les services sociaux ne voient pas d'un bon oeil un homme aussi absorbé par son métier postuler à l'adoption. Par ailleurs, la supercherie du faux couple est assez rapidement éventée. Mais, plus que tout, c'est le meurtre de Félix, puis de Gabriel qui mettront fin au rêve de Michaël.
Bien que mêlé à la vie des van Helden, l'inspecteur Ohayon parvient à se faire confier l'enquête sous haute surveillance. La passion de la musique peut-elle conduire un individu jusqu'au meurtre ? Alors que Nita sombre peu à peu dans la dépression après le meurtre de Gabriel, Ohayon s'enfonce peu à peu dans l'univers de musiciens où la jalousie, l'appétit de reconnaissance, la soif de gloire peuvent mener à la folie.
Il y a des pages très intéressantes sur la musique et sur la pratique instrumentale. Les personnages sont complexes et finement dessinés, ainsi Izy Mashiah le compagnon de Gabriel. Cependant, les descriptions interminables des tourments des personnages, les angoisses qui les minent, l'état cafardeux d'Ohayon, tout cela alourdit le roman au point de le rendre indigeste. Batya Gour, fine observatrice, habile à débusquer les travers de ses contemporains, n'est pas très à l'aise sur le terrain de l'humour. Ses personnages en manquent, mais de là à plonger le lecteur dans la déprime ! Une seule scène du livre échappe à la pesanteur d'un récit miné par une tristesse sans fond : la visite de l'inspecteur Ohayon au professeur de violon de Théo et Gabriel, Dora Zakheim.
Commenter  J’apprécie          10



Ont apprécié cette critique (1)voir plus




{* *}