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Critique de mljs


mljs
12 novembre 2022
Un livre dérangeant à mon goût. Perséphone vit dans un cimetière, est rousse, et à ce titre est forcément une sorcière. En tout cas, c'est la rumeur au collège, en tout cas, c'est pour cela que les 3K la harcèlent. Elle en fait des cauchemars et au sortir de l'un d'eux, elle passe un pacte avec la reine des mouches. Elle devient sorcière. Son chat Hadès en paie les frais.
Les 3k veulent passer à l'étape supérieure et aux attouchements sexuels, sa haine grandit, sorcière elle est, sa vengeance sera terrible.
Un vrai livre fantastique, rien de rationnel, si ce n'est la question du harcèlement (quoique... pourquoi un groupe décide-t-il de harceler quelqu'un ? Y a-t-il des raisons rationnelles à cela ?).
Le frisson vient de la sorcellerie mais pas seulement.
Il vient surtout de la description de la vengeance, qui nous dépasse, nous transforme, nous ronge.
Perséphone a l'air si seule que l'on comprend qu'elle cède à cette tentation. Jusqu'à ce que sa seule amie comprenne ce qu'il se passe. Et c'est là que cela devient dérangeant à mon sens. Se confier, utiliser d'autres moyens ne sont même pas envisagés pour lutter contre le harcèlement.
Pas de morale, la haine, le pouvoir, même de bonnes raisons comme l'amitié, tout est prétexte pour continuer.

Perséphone n'a que 15 ans, une voix dans sa tête, un grimoire tout puissant et violent entre les mains et considère que, parfois, la seule solution, c'est de l'utiliser. Difficile de croire que jamais dans sa vie elle ne cédera à la tentation.
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