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Critique de NMTB


NMTB
01 novembre 2018
Une histoire d'amitié, écrite d'une façon moderne, c'est-à-dire à la façon de la fin du dernier siècle. D'abord on épuise un lieu Havrais, le quartier autour du funiculaire, l'endroit où se rencontrent les deux amis durant leur enfance, puis ils se perdent de vue, se retrouvent, se séparent encore et les choses évoluent.
Les phrases sont très longues et très descriptives – c'est un roman d'espaces, d'architecture –, l'ambiance est légèrement mélancolique. Les moments de leurs relations sur lesquels Simon s'arrête sont des moments où le monde s'est ouvert, que ce soit pour lui ou pour son ami Bastien. Que dire d'eux ? Ce sont deux garçons de bonnes familles, très bien éduqués, l'un un peu strictement, l'autre plus librement, deux bons élèves sans histoires, c'est-à-dire qu'ils vivent ce que tout le monde a vécu : les premiers camarades, les premiers amours. Les sentiments qu'on éprouve à ces moments, quand le monde s'ouvre à travers l'autre, sont parfaitement restitués. Les souvenirs…
Mais tout n'est pas que souvenir. J'ai beaucoup aimé le passage sur les relations entre les hommes et les femmes, le questionnement de Simon lorsqu'il voit Bastien tombé amoureux, c'est un point de vue de jeune garçon des années 1960 ou 1970, mais tout le monde gagnerait à le lire aujourd'hui. Il est beaucoup question des rapports de domination en général, car Simon est un garçon embarrassé, pour ne pas dire qu'il fait un petit complexe d'infériorité, ou alors est-il vraiment soumis par Bastien ou alors est-ce une part d'envie inavouée ? Est-ce dû à son éducation ? En tout cas il ne se sent pas sur un pied d'égalité avec Bastien qui est la perfection incarnée d'après ce qu'il raconte : beau, intelligent, aimé, libre et bon, en plus d'être socialement privilégié.
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