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Critique de SMadJ


SMadJ
25 décembre 2013
Un livre surprenant au premier abord. Mêler Zombies et littérature pré-victorienne semblait incongru sur le papier. Et cela l'est !

Seth Grahame-Smith n'arrive jamais a transcender le texte de Jane Austen et à proposer quelque chose de neuf croulant sous le poids et le respect du matériau d'usage.

En clair, les zombies du titre ne servent a rien, n'ayant aucune présence, perturbant plus la trame initiale en ajoutant quelques scènes semi-horrifiques ridicules et inconvenantes. Mais ne perturbant jamais la linéarité du récit.

La seule utilité de ce livre est de permettre l'accès à un classique de la littérature du XIXe siècle auprès d'un lectorat (moi y compris) qui ne se serait certainement jamais senti concerné ou tenté par la lecture de ce roman.
Un roman fort, un éclairage de la "bonne" société de l'époque, de ses moeurs et usages. de la place des femmes dans une société durement patriarcale où aucun droit n'était reconnu à ces dernières. Car il faut le savoir, les femmes n'avait aucune existence juridique dans l'Angleterre de 1813. D'où l'importance fondamentale d'être "bien mariée" ou pour une mère de "bien marier" ses filles sous peine de se retrouver à la rue si le patriarche d'une famille venait a décéder sans héritier mâle direct.
Ce qui explique fort bien l'attitude de certains personnages du roman.

L'intérêt du bouquin est de nous présenter à des personnages fort bien développés, intelligemment construits et aux caractères intrigants et trempés.
Quelle délice de se plonger quelques heures dans la vie de cette famille pittoresque que sont les Bennet et leurs 5 filles ! de s'irriter ou d'applaudir à 2 mains les hésitations et revirements de Darcy, gentleman en construction !
Cette vie quotidienne faite de calculs, d'affectations ou de haines dissimulées, de pensées cachées, de non-dits est fascinante à l'aune du XXIème siècle mais n'en reste pas moins passionnante.
Chacun cherche à paraître ce qu'il n'est pas, se drapant d'orgueils, de vanité et de faux-semblants, laissant le ouï-dire construire ses jugements et ses opinions. Les préjugés, quoi.
Tiens tout n'a donc pas si changé que cela finalement... 3/5
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