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Critique de Ahoi242


À part le Moriarty: Le chien des d'Uberville de Kim Newman, cela faisait longtemps que je n'avais pas lu des aventures autour de Sherlock Holmes.

Les avatars de Sherlock Holmes : Tome 1 proposent 8 pastiches des aventures de Holmes par des écrivains plus ou moins connus par ici ou alors connus pour autres choses que des romans ou nouvelles policiers. Au programme, James M. Barrie, auteur de Peter Pan, ami de Conan Doyle et auteur de la première parodie des aventures de Sherlock Holmes, P. G. Wodehouse, le créateur de Jeeves, E.F. Benson et Eustace H. Mills, A. A. Milne, le créateur de Winnie l'Ourson, John Kendrick Bangs, Sephen Leacok, auteur notamment de Bienvenue à Mariposa, et Robert Barr (pour 2 nouvelles). En plus d'une préface de l'éditeur français sur laquelle je reviendrais plus tard, chaque auteur est introduit par une courte notice bibliographique, ce qui permet selon de se souvenir de certains auteurs, d'en apprendre davantage sur leurs oeuvres ou carrément de les découvrir.

Les différents pastiches proposés respectent globalement le canon holmesien - en plus de Sherlock Holmes - à l'exception d'une nouvelle qui met en scène le détective Charlot Keumz - et de son violon - je n'ai pas trouvé de traces évidentes d'une quelconque solution à 7%*- , le Dr Watson, Moriarty et Conan Doyle sont présents. Comme indiqué en quatrième de couverture, les nouvelles, plus ou moins longues, se caractérise toutes par un « seul mot d'ordre : humour, délire et fantaisiste ». Les capacités de déduction de Holmes, lorsqu'il ne sera pas enfin tué par Conan Doyle - « un homme peut tomber dans l'abîme du haut des chutes du Reichenbach et en sortir indemne pour narrer plus tard son aventure, amis quand un courant de deux mille volts traverse un corps humain, le propriétaire dudit corps n'y survit pas » (Robert Barr) ; ce qu'un courant n'avait pas réussi à faire, un autre le fera au final - , seront tour à tour minimisées, mises en défaut, voire ridiculisées.

Autant j'aime bien la collection Rivages/Noir, autant avec Les avatars de Sherlock Holmes : Tome 1, il y a une certaine forme d'escroquerie qu'un Napoléon du crime comme Moriarty (dont on apprend encore qu'il n'existe pas en fait) n'aura probablement pas eu la bassesse de commettre. Et là j'en reviens à la préface dans laquelle on apprend que ces nouvelles sont issues de The Big Book of Sherlock Holmes Stories édité par Otto Penser, libraire - il est le propriétaire d'une libraire à New York consacrée exclusivement au roman policier - et éditeur (d'anthologies de nouvelles). Sauf que The Big Book Of Sherlock Holmes, c'est près de 83 nouvelles alors que Les avatars de Sherlock Holmes n'en compte que 9 ! Et oui Rivages avec un profond mépris pour les lecteurs va saucissonner The Big Book Of Sherlock Holmes en plusieurs tomes au bénéfice de son compte de résultat.

Mis à part ce procédé mesquin du monde de l'édition, ce premier tome des avatars de Sherlock Holmes reste d'une lecture plus que plaisante - et je n'ai pas boudé mon plaisir, même si je vais me rabattre sur la version d'origine pour la suite.

À Malraux, De Gaulle avait répondu « Tintin ? Mon unique rival ». S'il avait été anglais, il aurait certainement répondu « Sherlock Holmes ? Mon unique rival ».

* Voir La solution à 7% de Nicholas Meyer.
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