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Critique de Marti94
Même controversé « Paris et le désert français » de Jean-François Gravier est un livre de référence pour l'étudiante géographe que j'étais dans les années 1980. Publié initialement en 1947, je connais la version actualisée de 1972.
L'auteur explique les rapports Paris/Province de façon chronologique. Il essai de démontrer que le déséquilibre n'a pas toujours existé entre la capitale, lieu de pouvoir et centre de décisions, et la "province", terme péjoratif pour définir la France hors Paris.
L'auteur a donc une approche historique de l'évolution spatiale des territoires pour expliquer sa thèse sur la macrocéphalie parisienne. Cette idée d'un déséquilibre entre Paris et la province a d'ailleurs été au centre des politiques d'aménagement du territoire menées au cours des années 50 et 60, avec la création des métropoles d'équilibres (Lyon-Saint-Étienne-Grenoble, Aix-Marseille, Lille-Roubaix-Tourcoing, Toulouse, Bordeaux, Nantes-Saint-Nazaire, Strasbourg, Nancy-Metz).
Il est très intéressant de comprendre ces évolutions pour expliquer la nécessité de planification, d'aménagement des espaces pour un meilleur équilibre et plus d'égalité entre les habitants mais la démonstration de Jean-François Gravier sur « l'impérialisme » parisien est discutable. C'est pour cette raison, qu'aujourd'hui, le raisonnement des géographes, aménageurs et urbanistes portent sur les déséquilibres centre/périphérie plus que sur l'opposition urbain/rural comme le fait l'auteur dans sa conclusion : « le remède consiste donc à remplacer une société urbaine bloquée et castifiée par une société éprise de la nature et de l'homme, une société fondée sur l'équilibre écologique, une société où toutes les patries – du canton à l'Europe- seront effectivement solidaires et constamment irriguées par l'ambition du mieux-vivre. Alors, Paris ne sera plus absorbé par ses hantises coloniales, mais tourné vers le service de la nation, et le désert français aura partout refleuri. Avril 1972.»
Ceci étant, il y a eu, depuis, les lois de décentralisations, initiées en 1982, et elles ont donné de réels pouvoirs aux collectivités locales sur l'ensemble du territoire français.
L'auteur explique les rapports Paris/Province de façon chronologique. Il essai de démontrer que le déséquilibre n'a pas toujours existé entre la capitale, lieu de pouvoir et centre de décisions, et la "province", terme péjoratif pour définir la France hors Paris.
L'auteur a donc une approche historique de l'évolution spatiale des territoires pour expliquer sa thèse sur la macrocéphalie parisienne. Cette idée d'un déséquilibre entre Paris et la province a d'ailleurs été au centre des politiques d'aménagement du territoire menées au cours des années 50 et 60, avec la création des métropoles d'équilibres (Lyon-Saint-Étienne-Grenoble, Aix-Marseille, Lille-Roubaix-Tourcoing, Toulouse, Bordeaux, Nantes-Saint-Nazaire, Strasbourg, Nancy-Metz).
Il est très intéressant de comprendre ces évolutions pour expliquer la nécessité de planification, d'aménagement des espaces pour un meilleur équilibre et plus d'égalité entre les habitants mais la démonstration de Jean-François Gravier sur « l'impérialisme » parisien est discutable. C'est pour cette raison, qu'aujourd'hui, le raisonnement des géographes, aménageurs et urbanistes portent sur les déséquilibres centre/périphérie plus que sur l'opposition urbain/rural comme le fait l'auteur dans sa conclusion : « le remède consiste donc à remplacer une société urbaine bloquée et castifiée par une société éprise de la nature et de l'homme, une société fondée sur l'équilibre écologique, une société où toutes les patries – du canton à l'Europe- seront effectivement solidaires et constamment irriguées par l'ambition du mieux-vivre. Alors, Paris ne sera plus absorbé par ses hantises coloniales, mais tourné vers le service de la nation, et le désert français aura partout refleuri. Avril 1972.»
Ceci étant, il y a eu, depuis, les lois de décentralisations, initiées en 1982, et elles ont donné de réels pouvoirs aux collectivités locales sur l'ensemble du territoire français.
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