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Critique de nadejda


Un livre léger en apparence, car le ton est souvent plein d'humour, plein d'humanité et de sensibilité, qui traite de sujets graves : la perte de la spiritualité dans le monde actuel déshumanisé, coupé de ses racines. Elle seule pourtant, pourrait unir face aux intégrismes religieux passés et présents, aussi bien chrétiens que musulmans ou juifs, dont Eugène Green démontre l'absurdité dans des situations et des dialogues en apparence ingénus mais plein de bon sens.
--- Ne m'as-tu pas dit, papa, que rabbin veut dire maître ?
--- Si, Emile.
--- Hier, à l'école du dimanche, le rabbin nous a dit que les goyims, ce sont tous des gens du monde qui ne sont pas juifs.
--- Et alors ?
--- Il a dit qu'ils sont impurs, et qu'il ne faut pas les fréquenter. Mais mon meilleur ami, c'est Gilles, et il n'est pas juif.
--- Si c'est ton ami, c'est quelqu'un de bien. Mais le rabbin doit dire ce qu'il doit dire.

--- Dans ce cas, papa, ce n'est pas un maître. C'est un esclave. p 98

La trame de ce beau petit roman est aussi une belle histoire, celle du lien entre Adrienne, descendante d'une famille de l'aristocratie anglaise ayant refusé le schisme anglican et Emile, médecin français d'origine modeste. Eugène Green, à travers le parcours que Adrienne et Emile vont suivre séparément à travers Londres avant de se retrouver, ne cherche pas à convaincre. Il veut nous faire réfléchir nous amener à nous questionner en nous montrant qu'une communauté spirituelle universelle est possible si les hommes retrouve la lumière originelle qu'ils ont en commun et qu'ils portent tous au fond d'eux-mêmes.
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