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Critique de Vexiana


Dans cet imposant roman graphique autobiographique, l'auteur, Katie Green, nous relate sa vie marquée, notamment, par des troubles alimentaires qui deviennent au fur et à mesure de l'ouvrage, le point central de l'histoire, tout comme l'anorexie devient le centre de la vie de l'héroïne et de chaque personne ayant eu le malheur d'être atteint par ce type de maladie.

Pour ceux qui ne connaissent pas ou peu l'anorexie, ce livre donne une vision claire de ce que peut vivre/ressentir un malade. Pour ceux qui ont connu/connaissent des personnes malades (ce qui est mon cas) ce magnifique livre met une image claire, parfois dure, parfois dérangeante, sur ce que les anorexiques essayent de nous faire comprendre avec des mots. Katie Green nous fait percevoir la détresse et la solitude en un simple dessin. Nous pouvons entrevoir la pression constante et de plus en plus présente. Tout est percutant, juste.

C'est également un livre qui nous parle de la famille, de l'amitié, de l'enfance et de la nostalgie, de l'art, du perfectionnisme et d'autres sujets que je ne vais pas détailler afin de ne pas spoiler à ceux qui auraient la chance de tomber sur cette BD qui n'existe, pour le moment, qu'en anglais.

Le dessin est simple, quasi enfantin, mais est plus intelligent et complexe que l'impression qu'il donne au premier regard. L'emploi du média est parfaitement maîtrisé et judicieusement exploité.

Je ne peux que saluer le travail de Katie Green. D'après ce que j'ai pu lire sur elle, elle a commencé à dessiner son histoire pour essayer de faire comprendre à ses parents ce qu'elle vivait, ce qu'elle ressentait, comment elle se voyait et qu'ils puissent entrevoir ce que c'était d'être dans sa tête à elle. Au-delà de ses parents, elle permet à chacun de se mettre à sa place et c'est juste magistral.

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