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Critique de BiblioJoy


J'ai ressenti combien l'autrice a usé de courage pour confier ce témoignage en écrivant ses confidences.
« Autobiographie de l'Italie » j'ignorais, commençant ma lecture qu'il s'agissait d'un troisième volet (après « Dolce Vita » et « Les Nouveaux Monstres »).

« Nous connaissons si peu ceux que nous aimons.
Nous connaissons si peu notre propre coeur.
Savons-nous de quoi nous sommes réellement capables, en bien comme en mal ? »

Bellissima m'a semblé le roman de deux violences qui cheminent en parallèle, car les violences familiales racontées sont intimement liées à la violence qui imprègne ce pays qu'est l'Italie durant la période racontée ici.

Portrait autobiographique, c'est une histoire personnelle et intime pleine de secrets lourds et tragiques, mêlée à l'histoire politique et sociale d'un pays durant les années de plomb et de la stratégie de la tension.
Sa ville, Padoue, comme son pays, coupée en deux. Rouge et noir.

Par fragments de souvenirs, l'autrice confie ce qui l'a amené à s'éloigner de ses proches et de son pays natal.
Elle raconte la violence à laquelle elle a été confrontée, celle d'un pays, et celle, familiale. J'ai trouvé très intime ces révélations sur sa souffrance personnelle, que j'ai sentie vécue avec une certaine fatalité, et sans jamais se plaindre.
Politique, mafia, fascisme, pouvoir occulte, sur fond de secrets de famille et secrets d'état.
L'ambiance est à la fois sombre, marquée par le sang, et c'est aussi un hymne à la vie, au courage.

« Je suis née de la fureur d'un garçon timide et du rire d'une princesse au petit pois. Ç'aurait pu être pire. Est-ce que ç'aurait pu être mieux ? »

C'est un récit plein d'intensité et d'abnégation, fulgurant de noirceur.
Mais j'ai ressenti l'évocation par bribes assez surprenante, me laissant un sentiment de décousu ; et j'ai perçu les liens de l'autrice avec ses parents, chargés de complexité et d'antagonisme.

« Les destinées humaines sont des écheveaux emmêlés. Parfois, on tire sur un fil qui se brise net, et c'est fini.
Parfois, patiemment, le fil se déroule, et l'écheveau se débobine, se lisse, s'allonge.
Se déploie. S'amplifie ».
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