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Critique de Henri-l-oiseleur


Les bons souvenirs laissés par "L'éducation de Stony Mayhall" et de "Nous allons tous très bien" m'ont incité à lire ce nouveau roman d'un auteur prometteur. Mais j'en abandonne la lecture en plein milieu, ce que je fais rarement, découragé par l'ennui et l'agacement. Les romans de lui que je connais placent l'extraordinaire au centre de l'histoire, soit sous la forme d'un personnage, soit d'un groupe. Ici, Gregory choisit le personnage collectif d'une famille aux pouvoirs psychiques paranormaux, mais au lieu d'exploiter l'idée, il se perd dans des récits alternés, disparates, qui dispersent l'attention et créent des disharmonies pénibles dans le ton. On pourrait s'intéresser aux déboires sentimentaux d'Irène, à qui nul ne peut mentir : les épisodes de son histoire apparaissent de temps en temps, et se terminent dès qu'ils deviennent un tant soit peu intéressants. Les amateurs de littérature policière apprécieront les déboires de Frank avec la mafia ou de sa mère avec la CIA : mais le récit est dispersé, et rendu chaotique par le don d'un des autres frères, qui se souvient de l'avenir et le mélange avec le passé. Enfin, la découverte par l'adolescent Matty, le dernier-né, de son Don, ferait la matière d'un autre bon roman, mais ici cette matière est noyée dans le fatras familial, chronologique et générationnel. L'auteur court après plusieurs lièvres à la fois, dont l'un s'appelle Matty, l'autre Buddy, encore un autre, Frankie, et Teddy, etc... J'espère que les lecteurs suivants, plus tolérants, sauront trouver des qualités à cet ouvrage.
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