Une fois n'est pas coutume, je voudrais commencer la critique par l'étude du livre qui le termine, écrite par
Luis Mizon. Belle construction de l'étude qui mêle poésie et science.
« Science et poésie s'exprime en écho. (…) C'est le même type d'expérience pour tous les deux. » Mizon aborde la poésie de
Nicolas Grenier et explique son regard minimaliste. C'est le principe de haïkus, aucun superflu, le poème apparaît comme alors essence même.
C'est pourquoi j'ai décidé de commencer par cette étude. A la lecture du livre, j'ai été un peu embêté par la tournure uniquement ternaire, aux phrases trop courtes qui ôtent lyrisme ou développement d'idées fortes. Puis enfin, je comprends (il était temps !). Grenier économise les mots et le style comme Rosetta ou Philaé son énergie. Des milliards de kilomètres méritent une compensation, il faut être économe et humble !
Ce fameux « Mais qui sommes nous après tout ? » qui clôt le livre.
Cette touchante humilité m'apparaît enfin ! Et que c'est bon et beau.
Comme la couverture du reste, des bouts d'ellipse qui signifie une trajectoire. La mission va -t-elle réussir ? Rosetta va t-elle engendrer Philaé à bon port ? Aujourd'hui, on sait, pari gagné. Et quelle unique expérience réalisé par l'humanité ! Si belle et grandiose aventure qu'on ne peut être humble... comme la poésie de Grenier, simple, hors de tout propos rhétorique pompeux, telle accompagnée du silence profond du cosmos...
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