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Critique de svecs


Pour faire court, c'est mauvais.
Vraiment mauvais.
J'ai acheté l'intégrale en destockage à 3 EUR. Je ne m'attendais à rien de particulier. Et même ainsi j'ai été déçu.
Je passerai déjà sur le dessin de Griffo, qui n'a jamais été un modèle de dynamisme. Il conserve son caractère figé. Les personnages masculins ont tous le visage taillé à la serpe. Les femmes se ressemblent toutes, mise à part la coupe de cheveux. On sent par contre l'influence grandissante de Marini. Griffo semble s'inspirer plus que lourdement du dessinateur italien.
Côté scénario, il n'y a pas grand chose qui tient la route. Les prémisses sont très mal exposés. L'intrigue semble toujours danser d'un pied sur l'autre, sans se décider s'il s'agit d'une rumba, une valse ou du square dance. Il y est fait mention d'une tempête onirique qui s'est abattue sur New York, coïncidant avec l'arrivée massive de migrants au cours du XIXème siècle. La conséquence de cette tempête onirique est que certaines personnes ont acquis la faculté (inconsciente) de leurs rêves matérialiser. La brigade ELLIS est chargée de gérer toutes les situations qui peuvent en découler, depuis le cas de cet homme qui a rêvé posséder un ticket gagnant à la loterie jusqu'à ce projectionniste qui s'est assoupi pendant le service, causant les protagonistes du western qu'il était en train de projeter de littéralement sortir de l'écran. Et certains rêves échappent à leur créateur, semant le chaos.
Personnages mal campés, facilités en pagaille, étonnant cocktail du pire de Dufaux (avec sans le cul mais une sérieuse couche de confusion en plus) et du pire de Yves H (références mal digérées, vague piste d'une idée potable expédiée à la hussarde...), il y juste le tome 2 qui est relativement inoffensif, se contentant d'aligner les ingrédients qui vont se mélanger dans une bouillasse infâme pour le troisième tome. Ce dernier épisode proposera par contre un beau moment de vulgarité totale en la personne d'un virus informatique représentée par une bimbo russe, tendance URSS-guerre froide, tout droit sortie d'un fantasme de petit adolescent américain conservateur, avant de sombrer définitivement dans une conclusion qui s'écrase mollement comme une pomme trop mûre. Soit les auteurs pensent qu'il s'agit d'une conclusion satisfaisante (pourquoi pas?) et ils l'ont amené extrêment mal. Soit cette série a été abandonnée et une suite aurait dû voir le jour pour apporter une fin digne de ce nom à cette série.
En tout cas, c'est un des trucs les plus mauvais que j'ai lu depuis longtemps.
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