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Critique de Trollibi


J'ai choisi de commencer mon année lecture 2022 avec deux BD, deux portraits de femmes qui se sont battues pour les droits humains et nos libertés.

Portrait n°1 : celui d'Angela Davis. Ou plutôt un arrêt sur image sur une partie de sa vie qui résume l'essentiel de son combat : sa cavale en mai 1970.

Angela Davis se cache parce qu'on la soupçonne d'avoir orchestré une prise d'otage dans un tribunal. Mais derrière ce prétexte se cache une traque pour réduire au silence une militante communiste qui ose dénoncer les injustices envers la communauté noire américaine.

Bien entendu, le nom d'Angela Davis ne m'était pas inconnu : quand j'étais prof, j'aimais bien aborder la poésie par le biais de la « chanson engagée » et « Lily de Pierre Perret était une de mes préférées. J'avais rapidement survolé la biographie d'Angela Davis pour pouvoir en discuter un temps soi peu avec mes élèves et ne pas avoir l'air idiote face à la question « C'est qui Angela Davis M'dame ? ».

Je me suis replongée avec beaucoup d'intérêt dans la vie de cette jeune femme exceptionnelle qui n'a pas froid aux yeux, qui dérange par sa verve, sa fougue et ses convictions qu'elle défend sans jamais baisser les yeux. le graphisme de la BD est très intéressant, réaliste, à la limite de la photographie parfois, basé sur des documents visuels de l'époque. On a l'impression de faire un réel retour en arrière, comme si on se plongeait dans des souvenirs et cette impression est encore accrue par les couleurs où dominent les tons bruns, comme un filtre photo « vieilli ».

Par son combat, Angela Davis fait partie de ces femmes qui ont contribué à faire progresser les droits humains. Même si on a parfois l'impression que peu de chemin a été parcouru et qu'il reste beaucoup à faire. « Traquée. La cavale d'Angela Davis » nous offre un magnifique message : celui de ne jamais abandonner.

« Je peux comprendre ceux qui sont tentés de baisser les bras.
Tant chaque combat semble perdu d'avance…
… Tellement ce monde est désespérant.
Telle Sisyphe et son rocher.
Cette sensation que rien ne change, rien n'avance.
Mais c'est faux.
Chaque combat est un pas en avant.
Une minuscule victoire qui vaut toujours le coup. » (pp.138-139)
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