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Critique de Erik_


Angela Davis est une militante afro-américaine, pacifiste et féministe, qui a défendu le droit des minorités. Elle était membre du Black Panther Party lors de la ségrégation.

Elle a soi-disant participé indirectement à une action violente qui a conduit à la mort d'un juge californien lors d'une prise d'otage qui a mal tournée en août 1970. Elle a été emprisonnée pendant 22 mois avant d'être finalement acquittée lors de son procès fort médiatisé. Elle poursuit désormais une belle carrière universitaire.

Il faut dire que durant sa jeunesse, cette femme a été profondément marquée par son expérience du racisme, des humiliations de la ségrégation raciale et du climat de violence qui règne dans son environnement quotidien et qui touchaient la population noire en quête de droits. le Ku Klux Klan menait des exactions sans précédents en Alabama au sortir de la Seconde Guerre Mondiale.

A noter que cette BD se concentre sur sa fameuse cavale avant d'être arrêtée par le FBI. Cependant, il y aura des flash-back sur son passé. Elle est partie se mettre à l'abri en Europe avant de revenir et servir la cause du black power. La mort de Martin Luther King a sonné la fin de la récréation.

Je ne savais pas que le gouverneur de Californie, un certain Ronald Reagan, avait fait pression qu'elle soit renvoyée de son poste de professeur de philosophie à l'Université pour le simple fait d'avoir des sympathies politiques communistes. Bon, en même temps, je peux comprendre que le communisme était l'ennemi de l'Amérique à cette époque. Cependant, dans une véritable démocratie, il faut respecter la liberté de penser de chaque citoyen.

Cette BD met en lumière la manipulation des faits qui se sont réellement passés lors de cette prise d'otage. On se rend compte que c'est une tout autre version qui apportent un autre éclairage sur cette affaire et qui souligne un peu plus l'injustice dont sont victimes la population noire en quête d'un nouveau leader.

Elle va alors mener un combat contre l'injustice en ralliant le monde entier à sa cause contre Nixon, Reagan et Hoover, les trois plaies de l'Amérique. Elle risquait tout de même la peine de mort dans un pseudo-procès où on lui collait la mort d'un juge américain sur le dos.

J'admire ce genre de femme qui ont fait évoluer le monde pour la défense des minorités pour un pouvoir au peuple. Désolé de le dire ainsi aussi abruptement. Même les Rolling Stones ont écrit une chanson pour elle afin de la soutenir. La société blanche dominante n'a pas réussi son tour de force avec elle et c'est tant mieux pour le reste du monde.

On se rend compte que c'est ce procès qui a lancé véritablement la carrière d'Angela Davis. L'auteur Fabien Grolleau explique que c'est cette traque forcenée qui a façonné l'image d'Angela à travers le monde entier.

Un mot tout de même sur le dessin de Nicolas Pitz pour dire qu'il est avenant, plutôt sympathique et assez typique des productions actuelles. C'est juste dommage que la colorisation assombrie vraiment le tout sans offrir une clarté.

En conclusion, un biopics très intéressant à découvrir sur cette femme d'exception engagée pour la protection des droits civiques.
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