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Critique de angelita.manchado


Une fraude à l'élection électorale a été détectée. le Président élu est averti mais il laisse faire car il pense gagner au second tour. Sauf que non, le candidat moribond est élu.

La fraude est donc avérée et révélée. Mais il faut faire avec ce nouveau Président et l'informer de tout et surtout savoir qui, dans son camp, lui a permis d'obtenir le nombre de voix nécessaires.

Mais son fils disparaît.

J'ai mis beaucoup de temps à comprendre le jeu, double, interprété par un des héros, qui se met au service du Président nouvellement élu et qui conserve des liens avec l'ancien Président, toujours en place, jusqu'à la passation de pouvoir. Il est investi d'une mission, et même plusieurs et elle est ardue. Il bénéficie toutefois de sacrés pouvoirs, il doit également faire selon sa conscience et souvent passer outre ses aspirations personnelles ou tout ce qui demeure important pour lui. Il est au service de l'Etat.

C'est étonnamment bien construit. le lecteur n'est jamais au bout de ses surprises.

Ce roman fait écho à ce qui peut se passer dans les arcanes du pouvoir, dont l'électeur ne sait absolument rien. Il est manipulé de bout en bout.

Sous fond de fraudes électorales, punies par la loi, on veut faire tomber ce nouveau président car il ne correspond pas à la République et surtout il fait peur aux grandes entreprises. Grandes entreprises, qui, en définitive, tiennent les rênes du pouvoir avec un président fantoche. Si le Président ne correspond pas à leurs aspirations, à ce qui leur permet de réaliser des profits, elles emploient les grands moyens. Grands moyens comme le terrorisme, l'enlèvement, la destruction de réputation. La fraude électorale est connue de tous. Mais on tente par tous les moyens de faire basculer le candidat le plus apte à prendre le pouvoir. Sauf que la surprise est totale. Ce candidat qui prend la place au second tour est redoutable.

Nous sommes donc en pleine magouilles, manigances politiques. Les fonctionnaires de l'Etat doivent obéir aux ordres. Quelques uns arrivent à passer outre. Mais à quel prix ? Pour qui roulent-ils ? Les politiques, et ça tout le monde, savent s'entendre pour protéger, étouffait et ça au plus haut sommet. Les échanges de services sont légion.

Dans ce roman, qui est le plus à plaindre ? le fils, en définitive, Basil. Fils du président nouvellement élu, il veut à tout prix se faire aimer de son père, que celui-ci le respecte, que son père tienne compte de ses avis. Alors oui, Basil a de nombreux soucis psychologiques. Il n'est pas faible, mais fragile. Sur qui peut-il compter ? Personne ! Il est à l'origine, malheureusement, de cette sombre histoire. Mais Basil est également manipulé par une femme. Elle aussi, j'ai mis du temps à comprendre qu'elle jouait double. Fonctionnaire irréprochable de l'état, elle n'hésite pas à aider ce jeune garçon très intelligent. Mais elle ne dira rien de ce qu'elle a pu réaliser au préfet. Elle reste celle qui se montre irréprochable.

J'ai vraiment été scotchée par le déroulement complet de l'histoire. Je ne m'attendais pas à cette descente aux enfers finement orchestrée et ensuite à un tel revirement de situation. Je n'en dirai pas plus pour vous permettre de lire jusqu'au bout cette histoire, somme toute haletante qui nous transporte dans un univers, dont on a une vague idée. Je peux considérer La Conspiration comme un très bon thriller politique. Je ne donne pas de notes aux livres que je lis sur ce blog, je les note sur les divers sites où je transmets mes critiques. Je ne donne jamais de 10, sauf une fois car j'estime qu'il y a toujours quelque chose à améliorer. Sans lui décerner la note suprême, La Conspiration fera partie indéniablement partie de mes coups de coeur.

La morale que l'on peut retenir : A trop jouer, on perd.
Lien : http://wp.me/pqAN1-6FU
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