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Critique de Subtropiko


A la fois délicieux (on a l'impression de rencontrer d'anciens amis !) et décevant (on voudrait bien sûr lire les pages arrachées ! On aurait voulu aussi que ça dure plus longtemps, à quatre mains… ). Paul Guimard ne se foule pas trop : moins doué peut-être que Benoîte Groult pour l'introspection en prose, ou plus nonchalant, il « remplit » avec des poèmes, au demeurant fort émouvants.

Ce texte sans concession nous montre au jour le jour combien un couple passionnément amoureux se délite rapidement : lassitudes, agacements, rancunes… voir l'épilogue dans le « Journal d'Irlande ». Il faut dire que ce « Journal amoureux » a été tiré, en 1959, des notes prises en 1951-53 !

« On ne peut souhaiter situation plus inextricable qu'un homme et une femme face à face pour la vie » note Paul. (Ils le resteront… aux deux sens du « face à face » : amour et opposition. Avec le droit réciproque, qu'ils se sont accordé, de regarder ailleurs assez souvent !) « C'est la situation la plus dramatique du monde, et cela reste la situation dramatique numéro 1. » analyse-t-il, en bon romancier.

Le journal en duo laisse une place relativement restreinte aux enfants – l'éloge de la parentalité n'est pas sa vocation. Benoîte est une mère attentive, chez qui perce déjà la brillante féministe ; Paul, un beau-père infiniment aimé.

Nous plongeons dans la vie sociale et culturelle des années cinquante comme on s'enfonce dans une forêt dont on reconnaît quelques espèces, sans pour autant bien s'orienter… Une excursion qui offre beaucoup de plaisir(s).


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