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Critique de lecottageauxlivresFanny


La première fois que j'ai vu La Nuit du chasseur j'ai été fascinée par la noirceur de l'intrigue, par la beauté de l'image, par le jeu de Robert Mitchum qui joue le machiavélique révérend Harry Powell. L'intrigue semble aux premiers abords plutôt simple mais elle nous ramène à nos propres peurs d'enfant. Pendant la crise de 1929, Ben braque une banque et tue des hommes en tentant de fuir la police. Avant d'être arrêté, il a le temps de confier l'argent volé à ses deux enfants, John et Pearl et leur fait promettre de ne jamais révéler la cachette. Avant d'être exécuté, ce père de famille rencontre un révérend en prison qui tente de le faire parler. Cet homme est en prison pour avoir volé une voiture mais il cache de plus terribles crimes : il épouse des veuves, vole leur argent puis les tue. Il décide alors de retrouver la veuve de Ben pour mettre la main sur l'argent. Il comprendra vite que les enfants savent où se trouve l'argent et sera prêt à tout pour les faire parler. Depuis longtemps je désirais lire le roman à l'origine du film mais je redoutais cette lecture. J'avais tort. le roman de Davis Grubb est un conte noir tout aussi fascinant et effrayant que son adaptation. Il doit l'être encore davantage quand on ne connaît pas le film. Pendant 350 pages, j'ai été la troisième enfant poursuivie par ce monstre dissimulé sous ses apparences de révérend et abandonnée par les adultes inconscients aveuglés par les discours religieux. le roman installe une atmosphère incroyable où les ombres, les bruits dans les arbres, les reflets de la rivière près de laquelle la famille habite sont omniprésents et créent un décor digne des contes les plus effrayants. Quant à Powell, dont la présence est toujours annoncée par sa voix ou par son ombre, sous les traits de Robert Mitchum ou sous la plume de Davis Grubb, il est tout aussi diabolique, sadique mais fascinant. Pour finir, l'écriture est envoûtante.
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