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Critique de marina53


De sa fenêtre, tout est blanc. La neige a recouvert, de son épais manteau, tout le paysage, faisant se plier les arbres de la forêt. Alors qu'il voulait rendre visite à son père mourant, le fils du mécanicien a eu un terrible accident de voiture, le paralysant des jambes. Depuis, il vit cloitré dans la véranda du vieux Matthias qui a bien voulu s'occuper de lui pendant sa convalescence. Avec l'aide du pharmacien, de la vétérinaire et du vigile, ce dernier lui prépare à manger, le lave et change ses pansements. Tout ceci en échange d'un probable retour vers la ville. Des semaines, des mois que cela dure. Que les deux hommes vivent ainsi, reculés du village, emprisonnés par cette neige qui ne cesse de tomber et de les isoler...


Christian Guay-Poliquin nous plonge dans une ambiance post-apocalyptique et mystérieuse. Que s'est-il passé pour que tous les habitants de ce village reculé se retrouvent sans électricité ? Que tous essaient de s'enfuir vers la ville, désertant peu à peu le village où les réserves de vivres s'amenuisent ? Cela, nous ne le savons pas, l'auteur nous faisant essentiellement ressentir les choses. de même que nous n'apprenons pas grand-chose sur Matthias et son convalescent. Excepté qu'il sont comme prisonniers de cette neige qui tombe abondamment, les empêchant de rejoindre la ville. C'est au coeur de cette nature sauvage, hostile, un brin angoissante mais somptueuse que nous plonge l'auteur. Attendant désespérément le printemps, les deux hommes, confinés dans la véranda, vont devoir cohabiter ensemble et vont immanquablement tisser des liens parfois insaisissables et complexes. Ce roman surprend tout autant qu'il nous happe et nous claquemure. Un huis-clos oppressant à l'écriture sèche et brève, où l'on assiste à un face à face latent.
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