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Critique de castleloren


Le titre du livre est bref et incisif, on entre directement dans le vif du sujet. En effet dés les premiers pages, nous faisons la connaissance d'Anabella Morelli, la protagoniste du livre, étudiante en lettres ; cette dernière reçoit un coup de fil de sa famille, l'informant du décès de son père au Cameroun. Dès lors se pose la question du rapatriement du corps en France. Dès le départ nous sommes pris, plutôt devrais je dire entrelacés, dans le tourbillon d'émotions qui submerge Anabella. Entremêlées les phrases le sont entre souvenirs d'enfance et le moment présent; ses sentiments, ses angoisses, son passé entrelacés comme une liane, avec sa vie présente, ses questionnements, ses craintes, ses mensonges. C'est ce style d'écriture que choisit l'auteure pour nous raconter sa propre expérience face au deuil de son père. C'est percutant, direct et bien écrit. Elle réussi donc subtilement avec son style original à nous décrire dans un même temps moments présent et moments passé, ce qui n'est pas exercice facile. de cette manière nous sommes directement plongés dans sa tête et nous vivons avec elle sa peine, sa douleur et comment elle y fait face. Donc tout au long du roman , Anabella avec l'aide de sa famille n'aura de cesse de se battre afin de rapatrier le corps de son père. Nous serons face à une Anabella tourmentée par son passé. Ce décès fait ressurgir en elle, des souvenirs douloureux de son enfance avec ses parents: une mère congolaise aux « longues tresses » toujours bien apprêtée, aimante, qui s'est mariée jeune, mais face à la violence et la jalousie excessive de son père, décide de quitter le domicile conjugal et ainsi d'abandonner sa fille. Un père franco italien expatrié en Afrique, là où le travail paye bien. Ce père très aimant et attentionné envers sa fille, révèle une autre facette : un homme possessif avec sa femme, alcoolique et violent. Cela fera grandir Anabella plus rapidement, elle se forgera un fort caractère comme celui de son père, puisqu'il sera désormais l'unique figure parentale. D'ailleurs dans le présent elle sera mitigée entre colère et amour envers lui, car malgré tout ils auront su tisser un lien solide. Dans un roman qui se lit rapidement, l'auteure réussira à y intégrer aussi les secrets de familles, les liens familiaux, sa construction identitaire, son deuil. Un première roman que j'ai trouvé original de part son style d'écriture, mais aussi de la manière dont est abordé le thème principal, à travers l'affluence de ses souvenirs, avec cette liane qu'elle délie progressivement et qui lui donne l'occasion de s'épancher sur sa douleur et ainsi d'accepter ce deuil.
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