J'ai été attiré par le titre (ah bon !), sans savoir qu'il s'agissait d'une oeuvre sacralisée. Ce très court texte n'est clairement pas consensuel. Cette sorte de journal nous livre des réflexions du narrateur follement amoureux de ce Vincent : jeune, plutôt hétéro, qui va choper le sida dans ces années 80. Comme ce sont des phrases de ci de là, c'est décousu. Et, en plus, c'est à rebours de la vraie chronologie : Vincent commence par mourir. Notre narrateur en est affectivement dépendant, à l'attendre, à le sucer jusqu'à la lie (au sens propre comme au figuré). Il en souffre de cette absence et, en même temps, il n'en décroche pas, et il abuse de son sexe. L'excès vient d'ailleurs de l'utilisation de la déclinaison de "sucer" et "bite" dans toutes les phrases ou presque : un concours (gagné haut la main !) d'utiliser ces mots le plus de fois possible en un minimum de pages. Limite dérangeant mais fait pour.
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