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Critique de Fransoaz


Au début du 20ème siècle, la rue du Tonneau à Saint Brieuc est une rue mal famée où la misère et la pauvreté suintent par les pierres disjointes des maisons. C'est dans une ancienne écurie que vit le jeune narrateur avec ses frères, dont Pélo lourdement handicapé, sa mère et son grand père, qui par son travail de tailleur fait vivre toute la famille et remplace le père disparu mystérieusement.
La mort du grand-père marque un tournant dans la vie de cette famille qui attire soudainement les services sociaux de la ville. Elle est relogée dans un petit appartement, le comble de la modernité aux yeux de l'enfant. Pélo, "le petit béquillard" est pris en charge par une comtesse et envoyé dans un sanatorium pour être soigné. La cousine Zabelle rentrée au pays avec le pauvre Michel son mari et le Moco, son amant, renoue avec la famille. Cette personne frivole et impulsive accueille le jeune narrateur et lui fait découvrir une existence de luxe, de légèreté et d'arts mondains.

le gamin qui nous livre ses impressions, ses observations ne s'attarde pas sur la misère et la pauvreté, la crasse et l'ennui qui sévissent au début du XXème dans la rue du Tonneau. le texte est lumineux, drôle et tout auréolé des rêves de l'enfant. Louis Guilloux utilise son talent de conteur pour faire vivre la place aux ours, son activité grouillante et bruyante. Il pose un regard émerveillé et curieux sur tout ce qui bouge et s'agite autour de lui. L'enfant se forge déjà une conscience clairvoyante des disparités entre les classes sociales et rêve d'un monde plus juste.
le pain des rêves est un très beau livre sur l'enfance; il dit l'amour, la générosité, le courage... tout ce qui constitue le luxe des pauvres.



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