L'aigle et le serpent couvre la phase la plus sanglante de la révolution mexicaine, de 1913 à 1915. Nourri par son expérience d'acteur et de témoin direct de cette guerre civile, cette chronique autobiographique met en relief les qualités d'écrivain de son auteur : habileté de la construction, précision et pertinence dans l'analyse du contexte politique et social, même si l'on peut déplorer un manque de compréhension en profondeur du sens du mouvement zapatiste (non pas une idéologie mais bien une expérience de révolution politique et sociale radicale visant l'autonomie des territoires sud du Mexique), fascination sans aveuglement pour les grandes figures héroïques de la révolution de 1910, attachement aux mythes fondateurs et identitaires du Mexique et un art de la mise en scène quasi cinématographique.
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