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Critique de Nat_85


Nat_85
01 décembre 2019
Je tiens à remercier Christian HAAG pour l'envoi de son ouvrage. Publié en cette année 2019 au Nombre7 Edition, » le Murmure des Démons « est le récit par l'auteur de l'abandon et de la tentative d'infanticide dont il a été victime dès les premières semaines de sa vie. Comment survivre à ce traumatisme ? Comment surmonter cette peur perpétuelle de l'abandon ? Très personnel, ce livre est néanmoins un bouleversant témoignage de la difficulté de se reconstruire.
p. 9 : » Ce petit livre est dur. «
Préfacé par sa soeur Ely, victime tout comme Christian de l'abandon de leurs parents, ce livre retrace tout le parcours délicat et douloureux de l'auteur, entre placements en foyer et famille d'accueil.
Si Christian se révèle un enfant timide et craintif, il déversera sa colère sur les adultes qui vont l'accompagner et l'entourer. Ne cherchant finalement que des preuves d'amour dans ses maladroites provocations, il oscille entre rejet et recherche d'attention.
p. 26 : » […] je manquais en fait d'un support d'identification parentale car les adultes m'effrayaient, abandonneurs potentiels qu'ils étaient tous. «
Si Claudine et Jean-Pierre, leur famille d'accueil, tenteront tant bien que mal d'apporter à Christian sécurité affective et cadre éducatif, ils ne pourront se substituer à l'amour parental. Christian sera donc suivi par des psychologues et des éducateurs spécialisés pour tenter de limiter ses conduites abandonniques. Mais le chemin est long et la guérison fragile.
p. 50 : » le syndrome abandonnique peut marquer à vie : certains symptômes s'adoucissent ou disparaissent avec le temps et la maturité, d'autres pas. «
Comme un pied de nez au destin, Christian est désormais lui aussi éducateur spécialisé. S'il peut désormais parler de résilience, il n'en reste pas moins conscient que d'autres n'ont pas pu ou su trouver la paix. L'équilibre est précaire.
p. 47 : » Depuis toujours, une voix cafardeuse et dissolue tente de m'y forcer, tandis que je désespère de vivre en paix. J'ai le bonheur coupable. «
Ce livre est très court – seulement 76 pages – mais d'une forte intensité émotionnelle. Et comme le souligne très sagement sa soeur en préface :
p. 8 : » le travail social a besoin de témoignages et de récits réels et vécus, s'il veut conserver l'empathie et la teneur des relations éducatives qui font toute sa beauté. »
Lien : https://missbook85.wordpress..
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