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Critique de Eroblin


Michihiko Hachyia était médecin et dirigeait l'hôpital des communications à Hiroshima quand, le 6 août 1945, la bombe nucléaire a été larguée sur la ville. de cet instant où tout a basculé, ce médecin se souvient d'une immense lueur blanche et lui, qui l'instant auparavant, était en caleçon et maillot de corps dans sa maison, s'est retrouvé dans son jardin complètement nu. S'ensuit ensuite une description méticuleuse des semaines qui ont suivi le "pika" (mot japonais qui désigne une lueur) et la lente agonie pour nombre de japonais et japonaises touchés par les radiations. le journal est écrit entre le 6 août et le 30 septembre. Les premiers jours sont consacrés à l'état de sidération dans laquelle ont plongé les habitants d'Hiroshima confrontés à un phénomène effroyable capable de brûler atrocement les individus, de faire fondre matériels et vêtements. le docteur lui-même a été grièvement blessé et ceux qui l'ont soigné ont cru qu'il allait mourir. Heureusement, peu à peu il s'est remis, ce qui lui a donné la possibilité d' étudier plus attentivement les malades qui avaient pu se réfugier dans son hôpital et de s'interroger sur le type de bombe larguée au-dessus de la ville. On le voit qui constate que des malades, ayant apparemment repris des forces, présentent tout à coup des symptômes mystérieux: nombreuses pétéchies sur le corps, vomissements, diarrhées sanglantes avant une mort douloureuse. Il fut le premier à rédiger un article scientifique qui paraîtra dans un journal sur les conséquences de la bombe avant que les américains n'interdisent toute publication sur le sujet.
C'est un témoignage à la fois bouleversant et terrifiant sur ce que fut la réalité de cette bombe nucléaire, destinée -c'est ce que prétendaient les USA - à mettre un terme à une guerre qui aurait duré encore trop longtemps. Quoi qu'il en soit, ce sont les habitants d'Hiroshima qui en ont payé lourdement les conséquences, qui ont vu leurs vies rasées en un éclair, installant dans la société un traumatisme qui perdure encore.
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