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Critique de April-the-seven


Un grand merci aux éditions Hugo Roman pour cet envoi et pour leur confiance. Les McGregors est une des rares romances érotiques qui parviennent à faire vibrer la corde sensible chez moi, et chaque tome s'est, jusque là, révélé plein de surprises. Seulement j'étais loin de m'attendre à autant d'émotions. Je vais même être tout à fait honnête : jusqu'à maintenant, Lachlan et Kayla sont mes préférés. J'ai complètement succombé à la force de leur histoire.

Rappelez-vous, dans le premier opus, nous avions découvert Linden et Stephanie ; dans le deuxième, Nicola et Bram était mis à l'honneur. Ici, c'est Kayla qui tient le rôle principal, accompagnée de l'ombrageux Lachlan. Pour resituer les choses dans leur contexte, nous n'avions jusqu'à maintenant qu'entraperçu Kayla, l'amie de Stephanie et Nicola. La jeune femme a une réputation de croqueuse d'hommes un poil vulgaire. Mais c'est ce qui fait son charme ! Lachlan, le cousin de Bram et Linden, avait fait une brève apparition à la fin du tome 2.

Personne n'aurait pu miser sur ces deux-là ! Lachlan et Kayla sont un peu les deux faces d'une même pièce. Kayla traverse une période d'abstinence, elle en a assez des relations qui n'aboutissent à rien, et elle a décidé de tirer une croix sur sa vie débridée (pour l'instant !). Mais ses résolutions fondent comme neige au soleil lorsqu'elle fait la rencontre de Lachlan. Sa carrure de rugbyman, ses manières rustres et son côté taciturne la charment sur-le-champ. Mais le jeune homme retourne en Irlande très prochainement, et s'il doit se passer quelque chose, le temps leur sera compté.

En commençant le livre, il est arrivé quelque chose d'extraordinaire : j'ai pleuré. Oui, oui, sans rire, j'ai versé ma petite larme parce que dès le prologue, Karina Halle a tapé fort. Elle a trouvé les mots justes pour nous raconter le passé de Lachlan, et me l'a fait aimer sans tarder. Chouiner au bout de 18 pages... vous parlez d'un comble !

Puis la scène suivante s'invite et on passe de la tristesse à la stupeur. J'étais totalement incrédule en me retrouvant du point de vue de Kayla, l'amie de Steph et Nicola. Kayla n'a rien des héroïnes ingénues et inexpérimentées qui font fureur dans ce genre de littérature. Non, Kayla est une femme libérée qui assume pleinement sa sexualité.

Sur le moment je me suis un peu inquiétée, car au fond j'avais espéré que Kayla soit un peu plus qu'une femme qui n'aspire qu'à se vautrer dans la luxure. C'est là que Karina Halle a sorti sa carte maitresse. La vérité, c'est que les amies de Kayla la connaissent très mal. Dans les tomes précédents, Nicola et Steph la décrivaient comme une amie gaffeuse qui a chaud aux fesses et qui n'a rien d'autre à la bouche que des blagues salaces. Alors qu'elle cache très bien son jeu. Kayla, c'est sans doute l'héroïne qui m'a le plus touchée jusqu'ici. Derrière l'image libidineuse qu'elle renvoie, la jeune femme est une bonne personne. Kayla sait ce que c'est d'aimer quelqu'un, elle est pleine d'aspirations et de rêves. Derrière ses manières crues et inappropriées, c'est une fille géniale avec qui on ne s'ennuie jamais !

Lachlan est d'une autre trempe. Tourmenté et grognon, il a bâti une forteresse tout autour de lui et s'enferme dans une solitude qui le conforte. Les manières volubiles de Kayla le laissent perplexe, ils sont comme deux pièces qu'il est impossible d'emboîter (sans mauvais jeu de mots) : elle l'extravertie qui n'a jamais la langue dans sa poche et lui, le gros nounours mal léché ! Pourtant, quelque chose passe entre eux. Et si Kayla arrivait à abattre les murs qui le protègent ? Toujours est-il que me retrouver du point de vue de Lachlan était chaque fois un moment riche en intensité. Ce personnage est vraiment puissant, et ses émotions me tordaient les entrailles.

Leur relation est complexe. Les choses commencent d'une drôle de manière. Je me suis amusée de la manière dont ils s'apprivoisaient l'un l'autre. Karina Halle prend vraiment le temps de bâtir leur histoire pierre par pierre, tout en la rendant délicieusement addictive. J'ai vraiment eu la sensation qu'elle allait au bout des choses. Elle aborde des sujets de société qui lui tiennent sûrement à coeur, notamment la cause animale, la mort, les addictions, l'adoption... En bref, ça ne m'a pas laissée indifférente.

Ma seule petite déception concerne la fin qui, pour moi, aurait pu se passer autrement. Je n'ai pas aimé le choix de l'auteur et là, c'est essentiellement une affaire de goût. L'intrigue devenait de plus en plus noire et Kayla a pris une décision. Cette décision, ainsi que l'ellipse qu'elle a engendrée, a fait retomber mon plaisir. J'ai compris ce que cherchait à faire l'auteur, mais ce n'était pas nécessaire, selon moi. Sans cette fin, le jeu aurait été un coup de coeur !

En résumé, une fois encore, Karina Halle a su m'enchanter avec cette nouvelle histoire et ses personnages. le jeu est un troisième tome abouti et beaucoup plus profond que les autres. À ce jour, c'est mon préféré ! J'ai aimé Kayla, ses gaffes et ses manières directes, j'ai adoré Lachlan, ce diamant brut qui grommelle à tout bout de champ. C'est une très belle histoire, dans laquelle l'auteur intègre des sujets difficiles, mais actuels. Malgré une fin qui n'était pas à mon goût, j'ai passé un moment délicieux et je suis triste de devoir dire au revoir à ce couple hors du commun.

Aux personnes souhaitant découvrir une romance qui aborde des sujets sensibles, sans tomber dans le mélodrame. À celles qui ont aimé les tomes précédents.

Lien : http://april-the-seven.weebl..
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