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Critique de EnibasEmolas


3 juillet 1898 – 24 juillet 1899 : une année inoubliable dans l'Histoire de l'automobile.
Alors que les rues de Paris sont encore remplies d'hippomobiles, les engins automobiles à moteur à combustion interne ou à essence commencent à prendre le relais de ses véhicules à cheval. L'Automobile Club de France a été fondé en 1895, et deux ingénieurs se disputent pendant un an à coups de courses de vitesse le commerce des automobiles électriques !
À ma gauche Charles Jantaud, constructeur automobile à qui l'on doit la première voiture électrique la Tilbury, et dont le modèle est ici piloté par le comte Gaston de Chasseloup-Laubat, secondé par son jeune mécanicien Gabriel Sace pour pousser la Duchesse au maximum de ses capacités. À ma droite, celui qu'on surnomme le Diable rouge à cause de sa barbe rousse, Camille Jenatzy, fabricant de fiacres électriques, et pilote automobile de ses propres engins, secondé par la jeune mécanicienne, celle du titre, Céleste.
Forcément les deux jeunes mécanos, dont les pilotes s'affrontent sur la route d'Achères, vont se lier au fur et à mesure des courses, en même temps que la tension monte entre Jenatzy, petit, robuste, fier et sanguin, assoiffé de victoire, et Chasseloup-Laubat, grand, frêle, élégant et calme, qui organise parallèlement le premier Tour de France automobile.

En se basant sur des faits réels, Jérôme Hallier nous raconte dans ce roman prenant et passionnant la rivalité entre les deux pionniers de la course automobile. Aussi et surtout le premier record de vitesse détenu par Jenatzy à bord de son engin en forme d'obus, La Jamais contente, équipée de pneus Michelin : atteindre les 100 kilomètres à l'heure. On est plongé dans l'ambiance fin de siècle où les annonces se faisaient dans les journaux, ici le Vélo, Le Figaro et La France automobile de Paul Meyan. Dans ce roman, tout est vrai, sauf Céleste, Gabriel et leur histoire !

« Mais l'électricité est propre, silencieuse et inodore ; on est loin de la fumée, du boucan et de la puanteur de ses rivales » … c'était donc avant 1900, et on parlait déjà de voitures électriques, projet finalement abandonné... enfin pour quelques temps. Et le préfet donnait alors l'autorisation de porter la vitesse maximale dans Paris à 20 kilomètres à l'heure.

La Jamais Contente est aujourd'hui visible à Compiègne, au musée du château. Une réplique est également exposée au musée de la voiture Autoworld de Bruxelles.

Voici sa description : « La carrosserie de la Jamais Contente, montée sur des suspensions à ressorts semi-elliptiques et des petites roues rouges, consistait en un long cylindre de 3,5 mètres, terminé à l'avant comme à l'arrière par une pointe destinée à lutter contre l'air ».
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