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Critique de OverTheMoonWithBooks


Août 1612, dans le Lancashire (nord de l'Angleterre) restera dans l'histoire de l'Angleterre comme l'une des dates les plus sombres : celui d'une douzaine de femmes accusées et pendues pour des faits de sorcellerie.
Cet évènement est certes moins connu que son équivalent américain (Salem, Massachusetts) mais pas moins terrible.

C'est dans ce contexte que Stacy Halls situe son histoire : Fleetwood Shuttleworth, est une châtelaine de 17 ans qui est enceinte pour la 4ème fois mais craint par-dessus tout une nouvelle fausse couche. Au début du roman, elle se présente comme une jeune femme peu sûre d'elle et on comprend vite qu'elle est très infantilisée par sa famille comme par son mari. C'est une jeune femme tout à fait conforme aux attentes de son époque : c'est-à-dire dans la retenue, très réservée et qui laisse la gestion de son domaine et des ses biens à son mari.
Puis elle rencontre Alice Gray, une jeune femme du peuple. Contrairement elle, elle n'est pas éduquée et n'a aucun des codes de la société dans laquelle Fleetwood évolue, mais elle a des connaissances très précieuses pour la future maman : elle connaît des remèdes à base de plantes qui aident à faciliter les grossesses notamment. L'amitié entre les deux femmes se développe, et au contact d'Alice, Fleetwood apprend à devenir une femme assurée au caractère plus affirmé.

J'ai été parfois décontenancée face à cette lecture car je m'étais imaginé lire un récit purement historique qui se déroulerait autour du procès, or c'est davantage une histoire de femmes et d'amitié - tout à fait plaisante par ailleurs.
Il m'a fallu m'y reprendre à plusieurs fois pour aller au bout de ce roman, le début assez brumeux et mystérieux ayant de quoi décontenancer le lecteur. Puis les quatre parties du roman suivant l'évolution de sa narratrice (Fleetwood), la première partie est plus lente, plus descriptive, dans l'observation alors que les suivantes sont plus dans l'action et donc plus dynamiques avec les dialogues qui prennent la plus grande part du récit.
J'ai donc aimé suivre sur chemin vers une plus grande assurance et une certaine forme d'émancipation du personnage de Fleetwood avec les épreuves qui lui permettent de se confronter à la réalité de l'époque dans laquelle elle vit et aussi aux dures réalités de la vie. En cela c'est un personnage que j'ai trouvé attachant et à qui on peut facilement s'identifier.
Il est vrai que j'ai été un peu déçue par l'aspect historique qui est surtout survolé et prétexte au développement des personnages - parfois sur un ton un peu trop moderne pour l'époque décrite. S'il est vrai qu'il n'y a ni la précision historique des romans de Paul Doherty ni la maîtrise de la narration comme chez Anna Hope ou le langage très imagé de Jessie Burton (pour citer des compatriotes auxquels son roman a été comparé), cela reste un premier roman fort sympathique à lire servi par une langue moderne et agréable(au-delà de sa superbe couverture!).
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