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Critique de isabellelemest
Essayiste et chroniqueur, Hervé Hamon s'est essayé ici au roman, dans un domaine qu'il connait bien, le monde maritime, sur lequel il a écrit nombre de témoignages de première main.
Sur un paquebot de taille moyenne embarquent, au milieu d'une foule de touristes d'abord anonymes, deux conférenciers fort différents, un astrophysicien et un théologien libertin, (dont les amours feront rebondir l'intrigue) pour une "croisière mystère", qui méritera bien son nom, tant les avanies diverses (avarie de machines, armement en faillite, pirates somaliens en embuscade, tempête tropicale et sauvetage mouvementé) émaillent le récit sans que les croisiéristes s'en émeuvent trop, dans cette usine à rêves frelatés et bon marché qu'est un navire de croisière commerciale.
Dans cette satire délibérée des loisirs de masse, l'auteur ne s'en montre pas moins un fin connaisseur de la mer et de la marine de commerce, des rapports humains au sein de l'équipage et des enjeux financiers des armements, parfois voisins de l'escroquerie. Sa peinture de la tempête, du sauvetage difficile des hommes d'un chalutier en détresse sonnent vrai, et juste. Hélas, ne s'improvise pas romancier qui veut et le roman est beaucoup trop long et délayé - mi eau de mer, mi mousseux - frôlant souvent la répétition et l'ennui, en dépit d'innombrables rebondissements et bons mots. 200 pages auraient largement suffi à délivrer le même message. Il faut plutôt lire les nombreux ouvrages de l'auteur consacrés aux remorqueurs de haute mer, beaucoup plus intéressants.
Sur un paquebot de taille moyenne embarquent, au milieu d'une foule de touristes d'abord anonymes, deux conférenciers fort différents, un astrophysicien et un théologien libertin, (dont les amours feront rebondir l'intrigue) pour une "croisière mystère", qui méritera bien son nom, tant les avanies diverses (avarie de machines, armement en faillite, pirates somaliens en embuscade, tempête tropicale et sauvetage mouvementé) émaillent le récit sans que les croisiéristes s'en émeuvent trop, dans cette usine à rêves frelatés et bon marché qu'est un navire de croisière commerciale.
Dans cette satire délibérée des loisirs de masse, l'auteur ne s'en montre pas moins un fin connaisseur de la mer et de la marine de commerce, des rapports humains au sein de l'équipage et des enjeux financiers des armements, parfois voisins de l'escroquerie. Sa peinture de la tempête, du sauvetage difficile des hommes d'un chalutier en détresse sonnent vrai, et juste. Hélas, ne s'improvise pas romancier qui veut et le roman est beaucoup trop long et délayé - mi eau de mer, mi mousseux - frôlant souvent la répétition et l'ennui, en dépit d'innombrables rebondissements et bons mots. 200 pages auraient largement suffi à délivrer le même message. Il faut plutôt lire les nombreux ouvrages de l'auteur consacrés aux remorqueurs de haute mer, beaucoup plus intéressants.
