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Critique de Biblioroz


Un texte déroutant par la simplicité de son écriture. Des dialogues qui semblent économiser la salive, une narration essentiellement au présent, des phrases bien souvent ramenées au strict nécessaire. Et l'histoire ? Eh bien, j'aurais tendance à dire que c'est une quête d'amour, et le besoin d'être aimé en retour. L'auteur a donné au narrateur son véritable nom, Knut Pedersen, est-ce une autobiographie pour autant ? La question se pose…

Knut a fui, une fois de plus, le vacarme de la ville et là, sur cette île, il goutte la joie d'une mer calme et d'une forêt pleine de sorbiers alourdis par leurs abondantes grappes de baies. Il est en quête de paix, de calme intérieur et loue une chambre chez la vieille Gunhild. Celle-ci décide de faire repeindre sa maison et il reconnaît tout de suite l'ouvrier, il a travaillé avec lui, bien des années en arrière, sur un chantier de construction d'une route. Alors, la peinture terminée, Knut se défait de ses habits de ville pour des vêtements de travail et part sur un coup de tête faire des travaux avec ce compagnon. Ils doivent aller creuser un puits. Knut a un esprit créatif, dessine et construit une canalisation qui amène l'eau directement dans l'habitation plutôt que de creuser un simple puits.
« Je préférais rouler ma bosse et rester un homme libre, faire le travail occasionnel que je rencontrerais, dormir à la belle étoile et constituer un petit sujet d'étonnement pour moi-même. »
Puis il fait équipe avec un autre ouvrier, ramasse les pommes-de-terre, maçonne, tronçonne…
Il invente aussi un nouveau système pour scier les arbres et, à chaque halte, s'éprend d'une jeune fille, ou de la patronne… et jalouse son compagnon comme un adolescent.
Le soir, il va se ressourcer dans la forêt « Observer la lutte de toutes les fleurs et de tous les insectes pour ne pas périr m'a toujours intéressé. » Mais les passages dans la nature sont brefs aussi, comme le reste, et occupent si peu de place dans ce récit qu'ils ne marquent pas non plus le lecteur.
Les espoirs amoureux de notre narrateur entre deux âges sont vite déçus et sa neurasthénie en dents de scie le poursuit. Sans que ce soit écrit, on devine sa peur, vu son âge, de ne plus séduire. On sent que son être est partagé entre le désir de ne pas avoir d'attache, l'envie de s'éloigner de la société et le besoin d'une femme à aimer. Puis on finit par constater que la solitude l'attire mais au fond de lui ce n'est pas ce qu'il recherche.
Sur l'errance de ce vagabond, je m'attendais à un texte plus profond, plus travaillé. J'ai été un peu déçue par cette lecture très rapide, très facile. Peut-être cachait-elle davantage ? Je m'interroge encore…
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