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Critique de nilebeh


Ce livre fait partie d'une trilogie et malheureusement je n'ai pas lu le premier volume. C'est peut-être une des raisons pour lesquelles je ne suis pas vraiment entrée dedans, malgré une écriture agréable (quoique un peu vieillotte) et un personnage central original et intéressant.
Ce personnage, Knut Petersen (ce qui est paraît-il le vrai nom de l'auteur), est un homme de cinquante qui se définit comme vieux et sans trop d'espoir. Sa vie se partage entre la forêt qu'il aime et comprend par- dessus tout, la propriété de son « maître » où il travaille sérieusement, prend des initiatives intelligentes et finit par se faire apprécier. Pourtant, le centre de son intérêt c'est l'épouse du maître, Madame Falkenberg, sorte d'Emma Bovary qui s'ennuie dans son ménage et court après l'amour d'un ingénieur transi pour elle. Contrairement à Emma, elle ne fait pas l'objet de d'assauts de séducteurs de province mais partage apparemment un vrai sentiment avec son amant. Il faut dire que son mari la trompe allègrement avec une jeune Élisabeth et tout cela serait d'une ban,alité affligeante si ce n'était observé, commenté, avec prises de parti par les domestiques et employés. On doit quand même s'ennuyer ferme au fond des forêts norvégiennes ou dans les petites villes de province pour s'emballer ainsi juste à observer les moeurs amoureuses des patrons...
Pour dire la vérité, même si les émois du rude bûcheron Knut pour sa jeune et jolie patronne m'amusent sans me toucher vraiment, je me suis surtout plu à la description des froids paysages de Norvège, au travail du flottage du bois sur la rivière, aux dangers et au plaisir aussi d'affronter les « bouchons » de troncs dans les méandres du cours d'eau. Bref, l'évocation de cette nature encore sauvage (au moins à l'époque, mi – 19ème siècle, aujourd'hui, je ne sais pas ce qu'il en reste) est plaisante. Les réflexions quasi philosophiques du personnage principal aussi malgré leur petit côté rétro voire misogyne pardonnable encore à l'époque...
Il est à noter que bizarrement personne ne rit ni même ne sourit dans ce roman... . Ah, si! Je viens de relire Zazy: Madame rit après l'adultère! Bon, je ne suis pas sûre que cela la rende sympathique!
Je ne sais pas pourquoi, cela me fait penser aux films du finlandais Kaürismaki..
Je ne suis pas sûre quand même d'avoir envie de lire la suite...
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